La Bill et Melinda Gates Foundation a investi 140 millions de dollars dans un dispositif médical de prévention et de lutte contre le VIH. L’accord a été signé avec l’entreprise pharmaceutique Intarcia.

L’entreprise pharmaceutique Intarcia a annoncé le 29 décembre dernier que la Bill et Melinda Gates Foundation, l’organisation caritative de Bill Gates et de sa femme, a investi 140 millions de dollars dans un projet médical pour la prévention du Sida.

Intarcia, l’entreprise derrière l’objet, a imaginé un implant à pompe qui peut être placé sous la peau du patient de manière à ce qu’il puisse diffuser constamment des médicaments antirétroviraux sur une période d’un an ou de 6 mois. Le système doit être installé lors d’une opération médicale.

Quand l’implant sera opérationnel, l’eau, présente dans les vaisseaux sanguins, passera à travers une membrane semi-perméable, en activant un mécanisme osmotique qui fera fonctionner une mini-pompe qui diffusera constamment le médicament dans le corps du patient. Cela permettra de contenir le virus et d’éviter qu’il s’installe tout en donnant un accès aux soins d’une grande souplesse : au lieu d’avoir à prendre des médicaments tous les jours, il suffit de « remplir » la pompe une à deux fois par an.

Sue Desmond-Hellman, CEO de la Bill et Melinda Gates Foundation, affirme : « Il y a un besoin urgent d’intervenir contre le Sida, en offrant à ceux qui sont exposés au risque d’intégrer facilement une prévention dans leur vie quotidienne. Nous sommes optimistes sur notre partenariat avec Intarcia et sur la perspective d’un appareil prophylactique implantable qui peut comporter une grande différence pour les personnes qui en ont le plus besoin. »

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Le même système sera utilisé dans le traitement médical du diabète de type 2. Ce dernier sera disponible sous peu, puisque l’entreprise pharmaceutique a entamé la procédure de commercialisation en novembre dernier. Le système anti-VIH doit, lui, encore être développé.

En effet, Intarcia doit encore choisir quel type de médicament utiliser et doit faire face à différents types de réglementations. En outre, le grand défi sera de réaliser un appareil de prévention efficace et accessible aux populations particulièrement ciblées par cette maladie, notamment en Afrique subsaharienne, zone géographique du continent africain qui compte 25,6 millions de personnes infectées.


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