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Les premiers moustiques génétiquement modifiés anti-Zika vont s'envoler en Floride

La population locale a tranché : les premiers moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre Zika vont arriver en Floride. L'arrivée de ces insectes à l'ADN atypique représente un défi d'ampleur pour la génie génétique. 

L'archipel des Keys, en Floride, sera le premier territoire à adopter les moustiques nés des gènes modifiés par l'entreprise Oxitec Ltd pour lutter contre les porteurs du virus Zika.

L'été dernier, le premier pas vers les essais de ces moustiques était mené grâce au feu vert de la FDA (Food and Drug Administration, l'agence de santé américaine). Il restait encore à obtenir l'approbation des citoyens soumis aux votes par le FKMCD (Florida Keys Mosquito Control District).

Les résultats de ces référendums locaux, adoptés par le Comté de Monroe mais refusés par la petite communauté de Key Haven, montrent que les habitants des Keys sont majoritairement prêts à accueillir les premiers tests sur leur sol.

Les premiers moustiques supervisés par le FKMCD seront seulement lâchés sur le Comté, dans un lieu qui reste encore à déterminer, après la tenue d'une première réunion de réflexion mercredi dernier.

Alors que la FDA a assuré à la suite de ses études que la nouvelle espèce introduite n'aurait pas d'impact sur l'environnement ou la santé, certains habitants, qui voient d'un très mauvais œil l'arrivée de ces moustiques modifiés, ont mené une lutte acharnée contre ces tests. Certains évoquent même un complot sans se révéler très convaincants, tandis que d'autres s'inquiètent des conséquences que pourrait entraîner la disparition d'une espèce de moustique.

En effet, les moustiques génétiquement modifiés d'Oxitec visent spécifiquement à éradiquer la population des Aedes aegypti, leurs congénères responsables de la transmission du virus Zika et de la dengue. Pour assurer un contrôle de cette population non-originaire des Keys, Oxitec a développé un Aedes mâle dont la progéniture est vouée à mourir.

Le laboratoire explique avoir essayé sa solution au Brésil, au Panama et dans les îles Caïmans, et avoir réussi durant ces tests à réduire la population des Aedes aegypti de plus de 90 %. Alors que le FKMCD a dépensé l'année passée plus d'un million de dollars pour parvenir à des résultats variant entre 30 % et 60 % avec des insecticides, la solution d'Oxitec semble à la fois plus simple et plus efficace.

Les craintes provoquées par le virus Zika renforcent la volonté de contrôler les populations de moustique, ce qui a poussé les habitants et leur FKMCD à adopter la solution proposée par la génie génétique.

En juillet, un cas de transmission du virus par un moustique était signalé en Floride, le premier État touché par Zika. Depuis cet été, 200 personnes ont été infectées. Ces tests pourraient s'imposer comme une solution à long terme pour limiter la progression du virus Zika, qui a gagné 69 pays l'année dernière.

Malgré l'efficacité de cette solution, la méthode n'arrête pas la diffusion du virus : elle tente seulement de le contenir en réduisant les chances qu'un moustique le transmette à un humain. Enfin, ces premiers tests grandeur nature auront inévitablement, malgré ce qu'affirme la FDA, des conséquences encore inconnues :  en modifiant la sélection naturelle et en éliminant une grande partie des moustiques des Keys, Oxitec marquera durablement l'environnement de sa science.

Ces tests interviennent un mois après que la DARPA ait préconisé une réversibilité des recherches de génie génétique. Selon l'agence de recherche de la défense américaine, le risque est de voir les moustiques modifiés dépasser leurs territoires cibles et progressivement faire disparaître définitivement l'espèce des Aedes.