Qu'est-ce qui se cache derrière Asgardia, la première nation de l'espace ?
Une nouvelle nation, appelée Asgardia, a été fondée récemment et compte déjà plus de 370 000 citoyens.
Beaucoup d'entre nous s'imaginent de doux rêveurs derrière ce grand projet qui frôle la science-fiction, mais même si la question se présente apparemment comme une rigolade, elle devient sérieuse quand on va chercher les noms de ses propres pères fondateurs.
En effet, on trouve le nom d'Igor Ashurbeyli, fondateur de l'Aerospace International Research Center (AIRC) en Russie, de David Alexander, directeur de l'Institut de l'Espace de la Rice University, de Ram Jakhu, directeur de l'Institut de Droit Aérospatial à la McGill University, et de Joseph N. Pelton, directeur de l'Institut de Recherche de l'Espace et des Communications Avancées de la George Washington University.
En effet, selon les mots de ses pères fondateurs, le projet Asgardia viserait à la démocratisation de l'espace et, par conséquent, au développement de nouveaux modèles de sociétés humaines, basées sur des nouvelles lois et règlementations, en rassurant que leur nation spatiale sera construite de manière sécurisée et technologique, afin qu'elle puisse éviter tout genre de menaces, comme par exemple des collisions avec des astéroïdes ou des déchets spatiaux.
Selon Ram Jakhu, laisser la Terre est une étape fondamentale de la vie humaine, qui se lie aux premiers mouvements migratoires de l'espèce humaine commencés en Afrique et qui nous ont amené à coloniser la Terre entière. Cela se lie strictement, toujours selon le professeur de la McGill University, à deux autres raisons : la pauvreté grimpante des ressources terrestres et le désir humain d'aller dans des endroits jamais explorés qui n'est plus rassasié.
Cependant, le projet Asgardia reste encore brouillon dans ses premières démarches : ses ressources financières sont encore peu nombreuses, mais le groupe des (futurs ?) Asgardiens a déjà commencé à travailler pour concevoir son futur drapeau, son hymne et ses insignes à travers une plateforme de crowd-sourcing. Il reste à voir comment ce groupe d'intellectuels éclairés et philanthropes réussira à faire décoller sa future maison spatiale dans seulement deux ans.