Toyota travaille sur un système qui prendra d’autorité le contrôle du volant si le conducteur présente un comportement anormal ou pour lui faire éviter un danger.

Dans le domaine automobile, cela fait depuis belle lurette que le conducteur bénéficie des progrès de la technologie pour l’assister en toute discrétion lors de ses trajets. Du freinage automatique d’urgence au correcteur électronique de trajectoire, en passant par le radar de recul et le répartiteur électronique de freinage, ces outils couvrent de nombreux cas de figure pour accompagner l’automobiliste.

À mesure que la voiture autonome va se développer, cette logique va aller de plus en plus loin puisque le système de bord va de plus en plus souvent avoir la mission de diriger seul le véhicule. En attendant l’émergence de l’auto totalement autonome, il y aura une période de transition au cours de laquelle de nouvelles technologies d’aide à la conduite vont émerger. Comme celle de Toyota.

L’entreprise japonaise est en effet en train d’élaborer un tout nouveau système consistant à confier d’autorité le volant au système de bord si celui-ci détecte un péril imminent. Par exemple, la prise de contrôle automatique de la conduite pourrait survenir afin d’éviter une collision imminente, en prenant en compte divers critères, comme la vitesse de la voiture et la distance la séparant de l’obstacle devant elle.

[floating-quote float= »right »]Utile en cas de malaise ou de léthargie.[/quote]

C’est le journal du Massachusetts Institute of Technology, Technology Review, qui en parle. À plus long terme, on pourrait aussi imaginer que ce dispositif sera capable de repérer un trajet erratique, qui pourrait signifier que le conducteur est en train de s’endormir au volant ou a fait un malaise. Dans ces cas-là, la voiture pourrait déclencher ses feux de détresse et se garer sur le bas-côté. En poussant la réflexion plus loin, le dispositif pourrait travailler de concert avec le mobile et les éventuels accessoires connectés portés par le conducteur afin de contrôler avec exactitude son état de santé ou de fatigue. Selon les circonstances, la voiture pourrait demander l’intervention des secours ou émettre une alerte sonore pour réveiller le conducteur afin de le mettre en garde.

Des industriels comme Audi travaillent déjà sur le sujet, ce qui soulève naturellement des questions en termes de vie privée. Idem du côté de Google, qui a obtenu un brevet sur une méthode permettant à une montre connectée de détecter si son propriétaire est en train de conduire. Cela serait utile pour la sécurité routière, en bloquant les appels sur le mobile du conducteur alors qu’il est au volant.

Les travaux de Toyota s’inscrivent dans un effort massif de l’entreprise japonaise en direction de la voiture autonome, mais aussi de l’intelligence artificielle et de la robotique. Le groupe est en train d’investir un milliard de dollars sur cinq ans aux USA et a recruté plusieurs sommités dans ces secteurs, comme Gill A. Pratt (un ancien de la Darpa) et James Kuffner (un ex de Google).


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