Les USA font officiellement le lien entre des séismes et l'exploitation du gaz de schiste
Pour la première fois, l'institut du gouvernement américain qui s'occupe des questions géologiques a publié un rapport sur les zones sismiques des États-Unis en y incluant les séismes et potentiels séismes causés par l'activité humaine. Et pas n'importe quelle activité : l'exploitation des gazs de schiste est pointée du doigt en particulier. Le rapport, sans être alarmiste, affirme tout de même qu'une large zone au centre du pays, qui comprend l'Oklahoma, le Kansas, le Texas, l'Arkansas, le Colorado, le Nouveau Mexique, l'Ohio et l'Alabama, serait devenue à risque à cause de l'activité humaine. Cela correspond à 7 millions d'âmes qui vivent dans ces états. Côté magnitude, il s'agit de petits séismes, qui ne dépassent généralement pas le 3 sur l'échelle de Richter.
L'introduction du rapport est d'ailleurs très précise à ce sujet : « La première cause des séismes causés par l'activité humaine vient du traitement des eaux usées. Ces eaux qui viennent de l'exploitation du gaz et des hydrocarbures peuvent être traités en étant injectées dans des puits profonds, au-dessous des nappes aquifères qui nous servent de réserve d'eau potable ». Et ces séismes ne passent pas inaperçus : d'après le rapport, au cours des cinq dernières années, des dizaines de milliers de témoignages ont été envoyés au laboratoire dont à peu près 1 500 font état d'une « secousse forte » ou de « dommages ».