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Test de Super Lucky's Tale sur Xbox One X : un jeu de plateforme en 4K un peu plat

Né en réalité virtuelle, le héros renard de Lucky's Tale revient avec une deuxième aventure exclusive à Microsoft. 

De Lucky's Tale à Super Lucky's Tale : voilà une transition qui nous ramène à l'âge d'or de la plateforme 3D, à l'époque où les jeux fourmillaient d'idées. Ce temps est révolu et le genre survit désormais grâce aux prouesses de Mario, la mascotte de Nintendo, de Sonic, héros sur l'alternative, ou plus récemment Crash Bandicoot et sa trilogie de remake. Après une première excursion en réalité virtuelle sur Oculus Rift, le renard est de retour dans une aventure plus classique, sous le giron de Playful et de Microsoft Studios. Le tout avec la promesse d'un jeu optimisé pour la Xbox One X. Tout un programme.

Un jeu pour les petits

Il faut comprendre que Super Lucky's Tale résonne, pour beaucoup, comme une libération. Effectivement, le titre convoque des mécaniques vieilles comme le monde, au sein d'un univers enfantin et mièvre (on doit devenir un Gardien pour combattre les infâmes Mistigris). On a l'impression d'être en face d'un dessin animé ouvertement orienté vers un public jeune. Un constat qui vaut aussi pour les graphismes : malgré le manque d'inspiration du côté de la direction artistique, Super Lucky's Tale est coloré et mignon tandis que les animations font souvent mouche.

En prime, la résolution 4K -- sur Xbox One X -- nettoie les rares traces d'aliasing en offrant un rendu propre, souligné par un framerate à 60 fps et une compatibilité Dolby Atmos pour en prendre plein les oreilles (la spatialisation est surprenante pour un titre qui ne mise pas particulièrement sur un grand spectacle sonore). On n'ira pas jusqu'à dire que Super Lucky's Tale va rentabiliser comme il se doit l'achat d'une Xbox One X. Mais toujours est-il qu'il fait plaisir à voir et donne parfois l'impression de jouer à un film d'animation. Un point qui plaira aux enfants et à leurs parents qui les aideront parfois dans leurs pérégrinations.

Sans originalité

Eu égard au gameplay, Super Lucky's Tale ne va pas chercher l'originalité, même si on pourra toujours louer la capacité de Playful à transposer une expérience en réalité virtuelle à une adaptation à du plat. Même si les sauts manquent parfois d'un poil de précision (surtout pour occire les ennemis), la prise en main est légère et simpliste. Et il ne faut pas s'attendre ici à un challenge ardu : Super Lucky's Tale se joue sans prise de tête, hormis lors du combat face au boss final. Inexplicablement trop difficile par rapport au reste (on se croirait limite dans Cuphead), il met en exergue certaines limites du gameplay -- la caméra en prend un coup -- et s'apparente à une véritable faute de game design.

Sinon, la structure de Super Lucky's Tale est d'un classicisme sans faille : on parcoure divers univers au sein desquels se nichent plusieurs niveaux. Le but ? Récolter des trèfles -- de plusieurs façons -- qui ouvrent la porte à des boss à battre pour passer à l'étape suivante. Entre temps, on peut s'amuser avec quelques passages bonus prenant la forme de courses, d'énigmes ou de mini-jeux d'adresse. Ces éléments ont le mérite d'apporter un peu d'exotisme et de variété à un ensemble qui en a bien besoin et aurait brillé un peu plus avec des idées fraîches supplémentaires.

30 €

En un mot comme en cent, Super Lucky's Tale aura bien du mal à convenir aux joueurs aguerris. D'ailleurs, ils ne feront qu'un pli de ce jeu se terminant en quelques heures à peine (il y a 99 trèfles, mais 80 suffisent pour battre le chef des Mistigris). Mais il faut garder à l'esprit qu'il ne coûte que 30 € et qu'il se destine avant tout à ceux qui jouent très peu et/ou débutent.

Lucky a-t-il les épaules suffisamment solides pour devenir la nouvelle mascotte de Microsoft ? C'est peut-être ce que cherche le géant américain et c'est la question que pose ce Super Lucky's TaleOn rappellera que Conker, autre animal roux né chez Rare, a malheureusement échoué dans cet exercice. Sans doute parce que, désormais, les héros n'ont plus le temps et sont trop vite oubliés dans un calendrier exigeant où tout va trop vite. Même pour Sonic.