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Apple négocie pour diffuser les films 2 semaines après leur sortie au cinéma

Apple milite auprès d'Hollywood pour proposer les dernières nouveautés cinéma en vidéo à la demande au plus vite après leur sortie en salle. Une révolution potentielle déjà portée par Sean Parker et sa start-up Screening Room, qui mise sur une location dès le jour de leur lancement.

Vous aurez peut-être bientôt le choix entre aller voir les dernières sorties cinéma en salle ou depuis votre canapé, en toute légalité. Apple négocie actuellement avec différents studios hollywoodiens pour permettre aux utilisateurs d'iTunes de louer un film au plus vite après sa sortie en salle. Certains studios sont favorables à un délai de 2 semaines au lieu des 3 mois habituellement respectés par l'industrie.

Selon Bloomberg, Apple milite depuis un moment auprès de 21st Century Fox, Warner Bros et Universal pour accélérer le processus de diffusion à domicile. Parmi les options envisagées, on trouve une offre premium qui permet de regarder les dernières nouveautés depuis son domicile moyennant un prix bien plus élevé -- de 25 à 50 dollars, soit entre 23 et 46 euros -- qu'un billet de cinéma. En 2015, celui-ci coûtait en moyenne 8,43 dollars aux États-Unis, un record historique.

Si aucun accord n'a encore été trouvé, les studios semblent plutôt favorables à cette initiative qui leur permettrait de trouver une autre source de revenus face à une fréquentation des salles trop stagnante à leur goût et à un marché de streaming vidéo qui peine à décoller. Apple, de son côté, s'offrirait un atout de taille dans sa lutte pour s'imposer sur ce marché concurrentiel.

Quelques réserves restent à surmonter : les studios s'inquiètent notamment du potentiel piratage sur iTunes, qui nuirait aux entrées en salle. Si le logiciel chiffre tous ses fichiers vidéo, rien n'empêcherait en effet un utilisateur qui a acheté légalement un long-métrage de le filmer pour ensuite le diffuser gratuitement sur Internet.

Screening Room, le Napster du cinéma ?

La firme de Cupertino n'est pas la seule à soutenir cette nouvelle stratégie. En mars, Sean Parker, fondateur de Napster, le service de partage de fichiers qui avait révolutionné l'industrie musicale en 1999, a annoncé vouloir se tourner vers le cinéma avec sa nouvelle start-up, Screening Room. L'objectif poursuivi est encore plus ambitieux : Parker veut proposer les films à la location dès le jour de leur sortie.

Ce format inédit de distribution nécessiterait toutefois un investissement conséquent puisque le spectateur devrait d'abord débourser 150 dollars pour s'équiper du décodeur anti-piratage -- un gros plus pour les studios -- nécessaire au visionnage de son film, vendu 50 dollars et disponible pendant 48 heures.

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Ce modèle s'avère particulièrement intéressant pour les propriétaires de cinéma, qui pourraient toucher jusqu'à 20 dollars par location. De son côté, grâce à son achat, le client obtient deux places gratuites pour aller voir le film en salle obscure. Screening Room s'adresse plutôt aux adultes qu'aux ados et enfants, qui disposent généralement de plus de temps libre pour aller au cinéma.

Ce modèle commercial divise à Hollywood. James Cameron, Christopher Nolan ou encore M. Night Shyamalan s'y opposent ouvertement, de peur que cela entraîne à terme la disparition des salles de cinéma. Mais Sean Parker peut déjà compter sur le soutien de grands noms du milieu comme Steven Spielberg, Martin Scorsese, Peter Jackson ou encore J.J. Abrams, tous actionnaires de sa start-up.

Le deuxième plus grand exploitant de cinémas du pays, AMC -- sans rapport avec la chaîne du même nom --, qui a un temps été évoqué comme partenaire de Screening Room, s'est refusé à commenter l'initiative de Sean Parker.

En France, la chronologie des médias impose un délai de 4 mois entre la sortie d'un film en salle et sa diffusion sur des plateformes de vidéo à la demande. Certains diffuseurs comme Canal + militent pour une accélération du processus, mais ces demandes restent assez modestes.

https://www.numerama.com/pop-culture/203364-chronologie-des-medias-la-revision-tres-modeste-poussee-par-canal.html