Petite pause réflexion sur l’art à l’ère du numérique et de l’automatisation avec l’artiste serbe Dragan Ilic et son robot.

Art et technique ont toujours été deux concepts et pratiques se nourrissant l’un de l’autre. Ainsi aurait pu commencer une dissertation moyenne de philosophie d’un lycéen en classe Terminale ou cet article, particulièrement dans le sujet. En effet, dans une époque où la technique avance aussi vite, l’art se questionne. Une intention, est-ce de l’art ? Une ligne de code exécutant un programme ? Un filtre ? Où est-ce que l’art est justement ce qui sort de cette perfection, ce qui amène vers le monde de demain et ne peut donc pas être entièrement compris dans les outils d’aujourd’hui ?

La pertinence des questions n’amènent pas une évidence des réponses, et l’artiste serbe Dragan Ilic ne propose rien de définitif, seulement son interprétation de ces idées. Dans son œuvre, un robot industriel qu’il a configuré pour une expérience de création le porte à bout de bras. Lui, équipé d’une planche garnie de pinceaux, va peindre sur le mur ou la toile ce que le robot lui fait peindre. Alors qu’on se demande qui de l’algorithme qui crée ou du créateur de l’algorithme est le véritable artiste, Ilic brouille encore les pistes en ajoutant de l’humain entre l’œuvre et la machine.

Quoi qu’il en soit, l’œuvre créée en 2015 reste parfaitement d’actualité et la vidéo est particulièrement agréable à regarder.


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