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Quand Twitter proposait à RT d'obtenir 15 % du temps de parole aux USA pour 3 millions de dollars

Le réseau social Twitter qui a récemment interdit aux médias russes RT et Sputnik de faire de la publicité avait précédemment mobilisé ses services publicitaires auprès de la chaîne de télé russe, selon BuzzFeed News.

Comme le soulignait la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, le jour où Twitter bloquait l'accès aux publicités à son média, avant de bouder unilatéralement la chaîne télé qui a aussi une présence web, le réseau social avait déroulé le tapis rouge à RT.

Passer de 2 % à 15 % du « temps de parole » américain

Selon des documents obtenus par BuzzFeed News, le réseau social avait proposé à la rédaction de RT un ambitieux plan publicitaire pour toucher les Américains durant la campagne présidentielle.

Selon un mail de juin 2016, Twitter analysait que le média n'était présent qu'à hauteur de 2 % de ce que l'entreprise appelle le share of voice, qu'on pourrait traduire par temps de parole publicitaire auprès des utilisateurs américains. De ce constat, l'entreprise de Jack Dorsey tirait une proposition commerciale qui permettrait à la chaîne russe d'améliorer sa présence numérique en montant à 15 % du share of voice total durant la présidentielle américaine.

En investissant 3 millions de dollars, les Russes pouvaient obtenir une plus large part de ce fameux camembert de l'attention -- selon les documents, Fox en obtiendrait 32 % et CNN plus de 56 %. RT, qui a confié les documents à BuzzFeed News, aurait refusé cette offre du réseau social. Twitter qui n'a pas réfuté l'offre a informé le média américain qu'il ne souhaitait pas commenter cette proposition à 3 millions de dollars.

Ce mail rappelle la position ambivalente, déjà dénoncée par Mme. Simonyan, de Twitter. Bien que l'affaire russe et les proportions qu'on lui connaît aujourd'hui n'étaient pas encore d'actualité, RT était déjà considéré par le renseignement américain comme la vitrine de la propagande du Kremlin. À ce titre, le blocage a posteriori de la publicité auprès du média russe apparaît comme une position fragile et tardive pour le réseau social.