L'Unesco juge que la Grande Barrière de Corail n'est pas en danger, victoire des lobbies australiens
L'Unesco a finit par céder sous la pression du lobbying.
Un mois après la publication d'un document, alertant sur les risques que le récif disparaisse d'ici un siècle, l'Unesco a pris une décision qui peut sembler pour le moins déconcertante. La Grande Barrière est menacée par le développement des énergies fossiles, et 93 % de ses coraux ont aujourd'hui blanchi.
Une manne financière pour l'Australie
Or, le site n'est pas seulement un espace de grande diversité marine et la plus grande structure créée par des organismes vivants du monde. C'est aussi une grande ressource financière pour l'économie australienne, qui permet de générer des revenus à hauteur de 56 milliards de dollars. Si le site était effectivement considéré comme une zone menacée, sa rentabilité économique risquerait de s'effondrer.
Par ailleurs, l'Australie prévoie d'installer l'une des plus grandes mines de charbon du monde à proximité de la Grande Barrière ; les travaux de construction doivent commencer au mois de septembre 2017, pour un montant estimé à 4 milliards de dollars.
Malgré la mobilisation des défenseurs de l'environnement, la mine devrait bien voir le jour. Elle risque de déverser directement des substances néfastes dans cet écosystème, qui devrait déjà avoir subi des dommages lors de la construction de la mine. L'Unesco se justifie en arguant que sa décision doit permettre d'éviter une situation politique embarrassante et de ne pas entraver l'activité touristique lucrative de l'Australie.
Sans s'embarrasser des contradictions, l'organisme précise cependant s'inquiéter de la santé du récif, et va même jusqu'à demander au pays de faire des efforts afin d'améliorer la qualité des eaux du corail.