Les codes d’accès aux cockpits des avions United Continental Holdings ont été rendus publics sur un site. Une erreur humaine selon un syndicat de pilotes américain, soulignant l’épineuse question du verrouillage de la porte des postes de pilotage.

L’interdiction s’était d’abord portée sur les vols en provenance de plusieurs pays du Moyen-Orient et le Maghreb ; elle concernera très bientôt les vols européens. Depuis quelques mois, les États-Unis s’inquiètent de voir les passagers embarquer en direction de leur pays avec des ordinateurs portables ou des tablettes à bord. La raison invoquée ? La crainte qu’une bombe se trouve dissimulée dans l’un des composants de ces appareils.

Mais le danger peut aussi venir du cockpit. C’est l’expérience que vient de faire la compagnie américaine United Continental Holdings, dont les codes d’accès aux postes de pilotage de ses appareils se sont retrouvés affichés sur un site public. Selon les informations du Wall Street Journal, ces codes d’accès sont censés êtres connus par les pilotes ; un agent de bord les aurait accidentellement publiés en ligne.

United Continental Holdings

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Double confirmation d’identité

La société, qui est propriétaire d’United Airlines et United Express, a demandé à ses pilotes de suivre les procédures de sécurité en vigueur, incluant notamment la confirmation visuelle de l’identité des personnes qui s’apprêtent à entrer dans le cockpit — et ce, même un fois que la personne a tapé le code de sécurité correct pour déverrouiller la porte.

L’association Air Line Pilots, un syndicat qui représente 55 000 pilotes aux États-Unis et au Canada, a précisé au Wall Street Journal que le problème avait été résolu.

Une erreur humaine qui souligne la vulnérabilité des cockpits

Il est intéressant de constater que cette violation de sécurité n’est pas le fruit d’un piratage, mais d’une erreur humaine. Comme le souligne TechCrunch, l’incident témoigne d’une vulnérabilité des cockpits, malgré les procédures de sécurité mises en œuvre. L’Air Line Pilots demande ainsi à ce que des barrières secondaires soient ajoutées, et fabriquées à partir de câbles en treillis ou en acier. Les compagnies aériennes concernées n’ont pas jugé que cette intervention était nécessaire.

Le tristement célèbre crash de la Germanwings en 2015 rappelle en effet les risques potentiels que peuvent représenter les portes impénétrables des cockpits, si des procédures de sécurité complémentaires ne sont pas prévues.

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