Apple ne soutiendra pas la convention Républicaine à cause de Donald Trump
Alors que des entreprises comme Facebook, Google et Microsoft ont choisi la neutralité sur la scène politique américaine en offrant un support technique et financier égal aux deux grands partis, Apple a décidé de prendre une posture militante : Cupertino n'apportera aucun soutien à la convention du Grand Old Party cette année à cause de Donald Trump.
Politico, qui a révélé l'information, affirme que ce serait à cause des positions extrêmes et haineuses du candidat Républicain sur les immigrés, les femmes et les minorités. Apple, de son côté, a refusé tout commentaire, alors que chez les Républicains, on tourne autour de la question : « Nous travaillons avec plusieurs partenaires technologiques qui souhaitent faire partie du processus politique américain ».
Ces soutiens qui peuvent paraître déplacés en France sont très communs outre-Atlantique : il peut s'agir de financements privés pour les campagnes ou d'accompagnement technologique. Par exemple, on sait que les réseaux sociaux auront un impact fort sur le résultat final de l'élection et c'est l'une des raisons pour lesquelles Facebook et d'autres ont souhaité jouer la carte de la neutralité afin d'interférer le moins possible dans le processus démocratique. Non sans recevoir de critiques, les positions de Trump semblant, pour beaucoup d'Américains, parfaitement contradictoires avec la philosophie progressiste de ces entreprises.
En refusant de soutenir une politique discriminante, raciste, homophobe et misogyne, Apple rejoint donc HP et BuzzFeed, qui a refusé les sommes considérables de la campagne de communication que les équipes de Trump préparent pour les présidentielles. Trump, de son côté, n'a jamais mâché ses mots pour parler des géants de la tech, qu'il s'agisse d'Amazon... ou d'Apple. Pour rappel, le milliardaire a appelé au boycott des produits à la pomme tout en critiquant les positions du géant sur la vie privée et la protection des données personnelles des utilisateurs.
En tout cas, la question, très complexe en soi, de savoir si une entreprise doit se positionner publiquement sur l'échiquier politique ne manquera pas de se trouver au centre de cette élection américaine. Apple semble avoir donné sa première réponse.