Un tribunal néo-zélandais a jugé que la demande d’extradition de Kim Dotcom vers les USA dans le cadre de l’affaire MegaUpload est valide. L’intéressé fait appel.

Kim Dotcom peut être extradé vers les États-Unis. Telle est donc la conclusion apportée par le juge néo-zélandais Nevin Dawson après neuf semaines d’audience à Wellington, la capitale. Et il ne s’agissait que de cela : le procès n’avait en effet pas pour objet de dire si le fondateur de MegaUpload est innocent ou coupable. Il devait simplement statuer sur la légalité de la demande d’extradition. Et celle-ci est acceptable.

Le verdict rendu par le magistrat concerne trois autres personnes, également réclamées par la justice américaine. Il y a Bram van der Kolk, qui était superviseur du développement et de l’infrastructure réseau, Finn Batato, en charge du marketing, et Mathias Ortmann, le directeur technique, cofondateur et directeur de l’univers Mega.

Kim Dotcom fait appel du jugement

L’affaire va toutefois connaître un nouveau rebondissement. Comme le signale Reuters, les avocats des quatre suspects ont fait savoir qu’ils font appel du jugement rendu par Nevin Dawson, avec l’espoir de le renverser. En attendant ce nouveau procès, les quatre hommes ont été remis en liberté sous caution.

Si la cour d’appel va dans le même sens que le tribunal, il faudra encore que la ministre néo-zélandaise de la justice, Amy Adams, signe l’autorisation d’extradition vers les États-Unis. Celle-ci a fait savoir qu’elle attendra l’arrêt de la cour d’appel avant de trancher. Mais il est difficile de croire qu’elle s’opposera à l’extradition de Kim Dotcom, alors que les USA insistent pour l’avoir entre les mains.

Les USA attendent Dotcom depuis 2012

Aux États-Unis, le fondateur de MegaUpload et ses comparses sont poursuivis pour racket, blanchiment d’argent et trois autre chefs de contrefaçon, en bande organisée. Ils risquent jusqu’à 60 ans de prison, dont 20 ans pour blanchiment d’argent (le site aurait généré 175 millions de dollars de recettes), 20 ans pour racket et 15 ans pour les trois chefs de contrefaçon.

C’est au tout début de l’année 2012 que MegaUpload a été fermé, à la suite d’une opération de police soutenue. Au cours de son existence, le site s’était spécialisé dans l’hébergement de fichiers. Les internautes s’en servaient notamment pour échanger des fichiers en toute illégalité. MegaUpload est accusé d’avoir causé la perte de plus d’un demi milliard de dollars à l’industrie du divertissement.


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