Le fabricant japonais Matsushita teste en ce moment un nouveau système de protection des DVD contre le piratage, qui viserait les video-clubs et cybercafés. Après le DSS, et les divers procédés inefficaces envers la copie, serait-ce à nouveau un camouflet ?

De la location de vidéo découle une source non négligeable de copies non autorisées. C’est pour cela que le manufacturier japonais Matsushita testera bientôt une nouvelle voie pour lutter contre le piratage, alliant la location de films et le téléchargement de fichiers.

InterPia, un groupe de cybercafés japonais, fournira à ses clients des DVD « échantillons » contenant des clips vidéos et autres contenus multimédias relatif à un film. Si ce dernier désire le visionner, il devra débourser entre 2,10 et 3,60 â
€ pour télécharger les parties manquantes depuis Internet. Au bout d’une durée de temps limitée, le film sera effacé du disque dur grâce à un logiciel incorporé développé par Japan Wave.

Selon Matsushita, développeur du projet, cette nouvelle méthode présente deux avantages : d’une part, le piratage sera d’autant réduit que le support ne contiendra pas le film en entier ; par ailleurs, l’utilisateur n’aura plus besoin de se rendre au vidéo-club pour restituer le DVD. Si l’utilisateur désire revoir le film, celui-ci devra être téléchargé et payé à nouveau.

Un nouveau jeu pour les hackers…

Matsushita a fait appel à l’équipementier réseau Oki Electric ainsi qu’au concepteur d’architecture PFU pour s’assurer d’une qualité maximale du service dans le transfert des données. Cette méthode ressemble à celle de Sony lancée la semaine dernière ; bien que cette dernière découpe le film en nombreux morceaux, le logiciel chargé de la recomposition du film est elle aussi à la charge d’un logiciel « sécurisé » conçu par Japan Wave. Disney table quand à elle sur les propriétés chimiques des matériaux consituant les DVD, cherchant ainsi à le dégrader au fil du temps pour le rendre à terme illisble.

Outre l’innovation d’une telle technique, on peut se réjouir du prix proposé qui reste abordable, ainsi que de la disponibilité de ces parties manquantes à télécharger, dans un pays où plus de 50 % de la population dispose d’un accès Internet. Mais ce système n’est pas infaillible pour autant : en dehors du téléchargement aisé à proprement dit de copies piratées sur le réseau des réseaux, l’erreur pourrait bien provenir de la partie logicielle du projet, que les pirates auront sûrement tôt fait de contourner…


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