Le jeu des chaises musicales auquel se livrent majors et éditeurs de réseau Peer-to-Peer depuis maintenant quelques années continue avec aujourd’hui une offensive de Sharman Networks qui se solde par un échec. Qui s’assoira sur la dernière chaise ?

L’éditeur de KaZaA, mécontent de se voir poursuivi en Justice par les majors de l’industrie du disque et du cinéma, avait décidé en février dernier de porter la riposte sur le terrain des lois antitrust américaines censées éviter les monopoles industriels.

Sharman Networks jugeait en effet que les majors abusaient de leur position dominante sur les marchés du divertissement pour empêcher toutes autres œuvres culturelles d’être diffusées sans leur contrôle, et surtout pour refuser les licences d’exploitation qui permettraient aux éditeurs de vendre les catalogues des majors sur Internet. Un raisonnement osé mais qui aurait pu être soutenu.

Seulement Sharman vient de se faire débouter par un juge de Los Angeles qui, tout en admettant que les arguments pouvaient être valables, a refusé de considérer que l’éditeur de KaZaA avait un intérêt à agir sur le terrain de l’antitrust. Il faut en effet que le plaignant soit sur le même secteur économique que le défendeur, or le juge a affirmé que Sharman ne produisait ni ne diffusait de contenu culturel.

Mais avec l’introduction du système Altnet dans KaZaA, destiné justement à diffuser du contenu légal sur le réseau P2P, Sharman pourrait bien disposer d’un argument de poids dans de futures procédures…

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