Acheter un ordinateur portable ou un ordinateur de bureau complet sans une suite de logiciels et un système d’exploitation Windows de Microsoft relève bien souvent de l’impossible. A nouveau condamnée par la justice, cette pratique de la vente liée perdure chez les constructeurs. Plusieurs associations de consommateurs tapent du poing sur la table.

« Pour la troisième fois en peu de temps, un juge de proximité (Libourne), vient de condamner un constructeur (ASUS) à rembourser les logiciels imposés à l’achat d’un ordinateur neuf. Comme précédemment, le constructeur a été débouté de sa prétention à proposer une somme dérisoire et à conditionner le remboursement à une procédure dissuasive« , indiquent quatre associations dans un communiqué commun. Deux associations de défense des intérêts du logiciel libre, l’AFUL et l’April, et deux associations de consommateurs, l’UFC-Que Choisir et la CLCV, prévoient d’autres procès dans les mois à venir, et appellent les consommateurs qui n’ont pas l’usage des logiciels pré-installés à se manifester pour faire valoir leur droit.

L’AFUL a mis à cette fin à disposition des internautes un Guide du remboursement « conçu pour aider à obtenir le remboursement du système d’exploitation (Windows, MacOS,…), et avec lui de l’ensemble des logiciels pré-installés« , où d’une partie d’entre eux.

Les signataires avancent que « la vente liée a instauré et perpétue un monopole en empêchant l’accès au marché des nouveaux concurrents de Windows, comme la société Mandriva » qui produit une distribution Linux. A vif, ils ajoutent que « Vista n’a pas la faveur des consommateurs » comme le prétendent les constructeurs pour justifier la vente liée. « Les ventes par millions revendiquées par Microsoft ne doivent donc pas faire illusion : elles sont imposées au moyen de la vente liée« , affirment les quatre organisations qui dénoncent « l’apparente volonté de l’Etat de nier le problème et de ne pas faire respecter la législation prohibant la vente liée« .

Pour mettre fin à la vente liée sans handicaper les constructeurs qui réalisent des économies d’échelle dans la pré-installation des logiciels, les associations préconisent de distinguer la pré-installation de la pré-activation. En clair, les logiciels seraient installés d’office mais pas activés. Pour les utiliser, il faudrait acheter une clé d’activation à un prix déterminé séparément de celui de l’ordinateur.


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