Warner a connu une année 2007 catastrophique. Son action a perdu les trois quarts de sa valeur, alors, pour éviter de tomber encore plus bas, la major décidait d’abandonner les DRM. On aurait pu espérer que cette initiative stoppe, du moins pour un moment, son inexorable chute à Wall Street. Elle aurait pu même peut-être lui faire gagner quelques points auprès des anti-DRM acharnés, mais il n’en est rien. Son action tombe à 5,81 $, ce qui vient une nouvelle fois donner raison aux prévisions de l’analyste Richard Greenfield.

C’est le taux le plus bas qu’ait connue la major dans son histoire. Cela prouve aussi que DRM ou pas, les actionnaires ne croient plus au potentiel de la major. Pour regagner leur confiance, Warner devra faire bien plus que de céder sur ce terrain, et c’est tout son modèle économique qui doit être repensé. Mais y arrivera-t-elle ? Rien n’est moins sûr, surtout si l’on considère l’aveu d’échec auquel nous donnait droit son PDG Edgar Bronfman lors d’une conférence en novembre dernier. D’autre part, le sauvetage laborieux d’EMI par Terra Firma, qui connaît toutes les peines du monde à redresser la major, ne risque pas de pousser quiconque à tenter la même chose pour Warner. Rendons-nous à l’évidence, la major est en train de sombrer, et, à moins d’un miracle, tout n’est plus qu’une question de temps.

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