Un chercheur allemand spécialiste de neuronomie (science de l’amélioration de l’utilisation du cerveau et du système nerveux) a publié récemment un article qui exprime ses craintes quant aux incidences de l’écoute de fichiers audios compressés sur la sensibilité de notre oreille.

Schémas à l’appui, Christian Oliver Windler énonce les raisons pour lesquelles l’écoute de fichiers audios comme les MP3, WMA et autres OGG peuvent être néfastes à plus ou moins long terme. Il s’agit tous ici de formats dont la compression repose en partie sur le filtrage des fréquences audio, et c’est justement ce filtrage qui pose problème.

En effet et pour simplifier le propos, notre oreille et plus particulièrement la cochlée (le limaçon de l’oreille interne) sont comme des muscles qu’il faut entretenir, sur l’ensemble des fréquences audio. En limitant le nombre de fréquences reçues par la cochlée, celle-ci risquerait de se désensibiliser…

Les conséquences seraient l’apparition d’un bruit persistant (tinitus), une dégradation générale de la perception des sons de faibles volumes, et une moins bonne perception des timbres (ce que l’on appelle une « oreille d’étain »).

Rassurez-vous cependant, de l’avoeu même du chercheur, ce danger s’il existe est actuellement très faible. Mais Christian Oliver Windler s’inquiète surtout de la profusion de ces formats à déperdition de fréquences, notamment au travers de la télévion numérique qui devrait remplacer la télévision analogique traditionnelle. Il prévient également de la possible exploitation des fréquences inusitées pour des messages subliminaux, tout en rappelant que les systèmes de protection de droits d’auteur (DRM) utilisent déjà ces fréquences pour apposer une empreinte numérique continue.

Lire l’article de Christian Oliver Windler


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