Voici la vidéo censurée par YouTube...
Un seul mot : "wow".
Nous n'imaginions pas alors, malgré toute l'ironie de notre premier article, à quel point l'affaire était incroyablement stupide (et nous pesons nos mots). La vidéo ayant été supprimée, nous n'avions pas pu voir alors l'objet du délit. Nous aurions alors été beaucoup plus sarcastiques encore.
L'Electronic Frontier Foundation a sauté au plafond et s'est empressée de prendre l'affaire à son compte en portant plainte contre Universal, qui violerait selon eux le droit au "fair use" (utilisation équitable) prévu par le droit américain sur le droit d'auteur.
Mais l'on touche bien là au noeud du problème.
Comme l'analysait déjà Muscardin sur le forum de Ratiatum, c'est un piège à double tranchant que jette l'EFF. Soit la justice décide qu'Universal avait raison d'exiger la suppression de la vidéo, et c'est encore plus de pression placée dans une cocotte minute prête à exploser au visage des industries culturelles. Soit elle donne raison à l'EFF, et les filtres automatiques devront à l'avenir être doublés d'un contrôle humain, ôtant par la même toute raison d'être aux filtres automatiques.
Les mêmes problèmes de subjectivité se sont posés en France contre les DRM, qui privent effectivement des copies illégales, mais qui privent aussi de la jouissance d'exceptions parfaitement légitimes. La France a choisi de créer une Autorité de Régulation des Mesures Techniques pour adresser ces problèmes. Faudra-t-il aussi créer une Autorité de Régulation des Vidéos Personnelles ?
(merci à Natasha pour l'information)