Rootkit Sony : règlement de comptes chez les exploitants de DRM !
Fin 2005, Sony BMG met sur le marché des centaines de milliers d'albums CD protégés contre la copie par une solution nouvelle, le XCP de First 4 Internet.
Pris en flagrant délit d'excès de DRM, Sony BMG finit par s'excuser et par rappeler les CD litigieux. Trop tard. La maisons de diques paye et repaye plusieurs millions de dollars de dédommagement aux consommateurs américains et canadiens.
L'épisode appelé "scandale du rootkit" a provoqué un certain électrochoc dans l'industrie et a beaucoup contribué à l'arrêt progressif des systèmes de contrôle de la copie sur les CD, et à la remise en cause des DRM.
Mais aujourd'hui, Sony BMG voit un autre coupable qu'elle même. Elle a déposé plainte à New York contre Amergence Group, l'ancien Sunncomm responsable du Mediamax. La maison de disques réclame 12 millions de dollars de dédommagement à son prestataire qui avait mis en place Mediamax sur 32 albums sortis en Amérique du Nord. Sony BMG accuse Amergence de négligence dans la conception de sa protection, et prétend que ces fautes lui ont coûté 5,75 millions de dollars de compensation financière pour les consommateurs.
Mais la réponse d'Amergence est la plus drôle. Le groupe réplique que si Sony BMG n'avait jamais employé les services de First4Internet (XCP) en premier lieu, les consommateurs n'auraient jamais monté en maillonnaise le problème plus minime avec Mediamax, et n'auraient jamais porté plainte.