Après avoir été écarté du gouvernement Fillon, Renaud Donnedieu de Vabres essuie un nouvel échec politique. Placé en balotage serré lors du premier tour, l’ancien ministre de la Culture du gouvernement Villepin n’est pas reconduit dans sa circonscription d’Indre-et-Loire. Il laisse son fauteuil de député au socialiste Jean-Patrick Gille, qui l’emporte par 51,07 % des voix.

Cette défaite est une surprise dans une circonscription acquise traditionnnellement à la droite, mais elle est logique concernant la personnalité de Renaud Donnedieu de Vabres. Comment l’architecte de la loi DADVSI pouvait-il prétendre à la députation alors qu’il avait été le ministre qui avait le plus marché sur les pieds du Parlement, en allant jusqu’à retirer de la discussion parlementaire un article qui n’avait pas été amendé selon ses souhaits ? Le Conseil constitutionnel, rappelons-le, avait jugé la pratique anticonstitutionnelle et n’avait sauvé le ministre que parce que celui-ci, pris en faute, avait usé de tours de passe-passe procéduraux. Il avait déjà montré tout son mépris pour le Parlement en forçant la marche de l’adoption de son projet de loi au soir du 23 décembre, au moment de l’année où les députés sont avec leur famille pour les festivités. Pour achever le tout, RDDV avait promis une seconde lecture du texte par le Parlement en cas de différence entre ses deux chambres, promesse non tenue.

Finalement, il y a donc une morale à l’histoire.

Christine Albanel est prévenue.

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