Une récente étude publiée par l’OpenNet Initiative et menée auprès de 40 pays montrait que 25 d’entre eux pratiquaient la censure sur le Net, qu’elle soit effectuée des raisons liées aux moeurs (Iran, Arabie Saoudite, Soudan, Tunisie, Yémen), ou liées à la politique (Chine, Iran, Syrie, Tunisie, Birmanie, Vietnam). Force est de constater que la censure sur le Web est loin d’être un cas isolé et Amnesty Internation a décidé de monter au créneau, en faisant de cet enjeu son principal cheval de bataille pour 2007. Sont dénoncés les emprisonnements qui ont eu lieu en Chine, en Egypte, en Ouzbékistan, en Syrie, et au Vietnam suite à certaines publications, mais aussi les blocages de sites, suppressions de blogs, contrôles de chats, brides de moteurs de recherche, qui sont malheureusement des pratiques de plus en plus fréquentes pour certaines autorités.

Amnesty se montre particulièrement virulent avec le Vietnam pour sa nouvelle règlementation sur le contrôle d’Internet permettant aux FAI et cybercafés de surveiller les internautes, mais aussi avec … les Etats-Unis. En effet, Amnesty estime que le pays, qui veut se montrer champion de la défense des droits de l’homme, est le premier à en bafouer les principes les plus élémentaires, comme nous l’avions vu récemment avec le blocage de MySpace et YouTube par l’armée américaine. Elle estime par ailleurs que « la guerre en Irak et le climat de peur étendu au monde entier par l’administration du président George W. Bush ont profondément renforcé les divisions internationales ».

Bref, avec la multiplication des mesures de censure à l’encontre de sites du type YouTube, c’est le Web 2.0 et la liberté d’expression qui prennent un sacrés coup, et qui risquent de devenir un des enjeux fondamentaux pour le siècle à venir, si ce n’est pas déjà le cas…


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