Après avoir préconisé un rapprochement entre le CSA et l’Arcep, Paul Champsaur fait-il marche arrière ? Dans une interview au Monde, le président de l’Autorité de régulation des télécommunications affirme qu’une fusion avec le CSA serait « une erreur ». « Ces deux autorités ont des missions très différentes. Le CSA est un régulateur du contenu. L’Arcep est un régulateur économique et concurrentiel des réseaux », précise-t-il. Il faut toutefois rappeler qu’historiquement la mission du CSA se justifiait par la nécessité d’assurer une bonne gestion des biens publics exploités par les médias : les ondes hertziennes. Avec le numérique, cette justification tend à disparaître et le CSA s’affirme davantage comme une autorité de contrôle de l’expression culturelle et médiatique. Certains diront « comme une autorité de censure ». Sa légitimité sera de plus en plus disputée, alors que son rôle démocratique (sur le contrôle des temps de parole notamment) est très largement reconnu.


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