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Facebook voit haut : Internet par satellite avec Eutelsat

Facebook annonce un partenariat avec Eutelsat pour utiliser la totalité de la charge utile haut débit du futur satellite AMOS-6, qui doit être lancé l'année prochaine. Ce satellite est destiné à développer l'accès à Internet dans l'Afrique subsaharienne.

Facebook reste droit dans ses bottes. Malgré les critiques virulentes dont il fait l'objet, en particulier à cause de sa fâcheuse habitude à vouloir faire passer pour un accès à Internet ce qui n'est en réalité qu'une ouverture restreinte à une poignée de sites web triés sur le volet, le réseau social continue de vouloir connecter tout le monde, en témoigne la nouvelle annonce faite ce lundi.

Facebook EutelSat & Atmos-6

Le site communautaire vient en effet de dévoiler un partenariat avec Eutelsat, qui est un important opérateur de satellites en Europe. L'objectif affiché ? "Permettre à davantage d’Africains d’accéder à Internet", en faisant passer les connexions par le satellite AMOS-6, dont le lancement, la mise en orbite et l'activation doivent avoir lieu au cours du deuxième semestre 2016.

Le satellite AMOS-6, qui a été construit par l'entreprise israélienne IAI (Israel Aerospace Industries) pour le compte de l'opérateur satellitaire Spacecom, doit fournir un accès "haut débit" aux Africains. Cela dit, aucune indication de débit n'est donnée ; or, l'on sait qu'une connexion haut débit ne recouvre pas les mêmes réalités d'un pays à l'autre. Une connexion haut débit en France n'est par exemple pas aussi performante qu'une connexion haut débit au Japon ou en Corée du Sud.

Dans son communiqué, Eutelsat précise que "la charge utile en bande Ka exploitée sur le satellite géostationnaire AMOS-6 est configurée pour être opérée via plusieurs faisceaux offrant des gains d’efficacité élevés et une couverture sur de larges zones de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud". Car en effet, c'est au niveau de l'Afrique subsaharienne, c'est-à-dire l'ensemble du continent à l'exception des pays bordant la Méditerranée et se trouvant dans le Sahara, que le satellite sera actif.

"Les réseaux satellitaires permettent de connecter à un coût réduit les zones où la densité de la population est faible ou moyenne. Grâce à son architecture multifaisceaux, le satellite AMOS-6 devrait également permettre de réaliser des gains d’efficacité supplémentaires", poursuit le communiqué.

Accès payant... et complet ?

L'accès à Internet par satellite ne sera pas gratuit. Michel de Rosen, le PDG d’Eutelsat, a en effet commenté l'accord avec Facebook en expliquant que les deux parties "feront en sorte d'offrir des solutions Internet fiables et à des prix avantageux".

Dans la mesure où il est manifestement question d'un abonnement, on peut raisonnablement supposer que les Africains qui passeront par le satellite d'Eutelsat pourront accéder à l'ensemble du web et utiliser les protocoles et les services de leur choix. Ce ne devrait pas être un service similaire à "Free Basics by Facebook", qui est un accès gratuit à une poignée de sites triés sur le volet.

Contactés à ce sujet, Facebook et Eutelsat n'ont pas encore répondu à nos sollicitations.

Le partenariat entre Facebook et Eutelsat montre en tout cas que le site communautaire n'a pas vraiment renoncé à la piste des satellites. Si l'idée initiale a été mise au rebut parce qu'elle n'était pas acceptable financièrement, le principe d'une utilisation ponctuelle des satellites a visiblement été conservé.