Menacé par un procès qui pourrait le mener à l'extradition vers les États-Unis, Kim Dotcom se bat depuis trois ans pour retarder l'audience en mobilisant tous les leviers juridiques à sa disposition. Alors qu'une nouvelle date a été fixée au 21 septembre, le fondateur de MegaUpload tente d'obtenir un nouveau report.

Déjà reporté à de multiples reprises, le procès portant sur l'extradition éventuelle de Kim Dotcom vers les États-Unis pourrait bien avoir encore un nouveau sursis. En effet, le fondateur de MegaUpload a demandé à la justice néo-zélandaise de bien reconsidérer la pertinence d'une audience alors que, selon lui, les actions de la partie adverse le privent du droit à un procès équitable.

Pour justifier un autre ajournement, les avocats de Kim Dotcom dénoncent le récent gel des avoirs de leur client par les autorités américaines, qui empêche l'intéressé de se payer l'expertise de spécialistes en dehors de la Nouvelle-Zélande, rapporte Torrentfreak. Il s'agit notamment de s'offrir les services de pointures en droit américain, au cas où l'extradition est finalement validée.

À l'heure actuelle, l'audience de Kim Dotcom est fixée au 21 septembre. Si sa requête est acceptée, le procès devrait être repoussé de quelques mois supplémentaires. Ce serait alors la onzième fois que celui-ci est reporté. À l'origine, tout devait aller très vite et il était question d'un passage devant le tribunal dès le mois d'août 2012, c'est-à-dire quelques mois à peine après la fermeture de MegaUpload.

Mais tout au long de ces trois ans, la défense de Kim Dotcom est parvenue systématiquement à dénicher des leviers juridiques pour empêcher son extradition. Ainsi, l'audience a été notamment été repoussée à mars 2013, puis août 2013, puis mars 2014, puis en juillet de la même année. 2015 est ensuite arrivé, avec une date fixée à février, qui ne sera pas non plus respectée.

En attendant une éventuelle extradition, qui finira certainement par avoir lieu, Kim Dotcom exploite la situation au maximum pour faire entendre sa voix. En plus de rejeter les accusations dont il fait l'objet, l'homme a fait de son procès une tribune politique pour critiquer la corruption, lancer un parti politique et faire la promotion de projets plus ou moins ambitieux, comme MegaNet.


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