Le Parti pirate norvégien lance un service DNS gratuit pour permettre aux internautes d'accéder aux sites web qu'ils veulent. L'arrivée de cet outil fait suite à une décision de justice qui ordonne aux opérateurs locaux de bloquer l'accès à plusieurs sites accusés de favoriser le piratage. The Pirate Bay en fait partie.

Comme de nombreux pays en Europe, la Norvège s'efforce de lutter contre la contrefaçon sur Internet. Cette politique s'est récemment manifestée sur le plan judiciaire avec la décision d'un tribunal ordonnant aux principaux opérateurs du pays de bloquer l'accès à plusieurs sites considérés comme de véritables plaques tournantes du piratage. Parmi eux figure The Pirate Bay.

Mais la mesure mise en oeuvre par les fournisseurs d'accès locaux (un blocage DNS, ndlr) est aujourd'hui contrariée par l'intervention du Parti pirate. En effet, la branche norvégienne du mouvement vient de lancer un service de DNS gratuit qui permet aux internautes, une fois leur accès configuré, d'accéder à nouveau à The Pirate Bay (et accessoirement aux autres sites bloqués) sans aucune difficulté.

Aux yeux du Parti pirate norvégien, son initiative est parfaitement légale : "opérer un service DNS public est tout à fait autorisé, donc nous ne nous attendons pas au moindre ennui". Mais si ce scénario devait quand même survenir, le coprésident de la formation l'assure : il sera prêt à descendre dans l'arène judiciaire pour affronter l'industrie culturelle, si elle veut fermer cet outil.

D'ailleurs, faut-il rappeler que des grandes sociétés comme Google ou OpenDNS proposent exactement le même service et que rien n'interdit, en outre, de bâtir soi-même son propre résolveur DNS ? Il n'y a pas de raison objective à ce que l'outil du Parti pirate soit plus inquiété qu'un autre.

Quoiqu'il en soit, le blocage de The Pirate Bay en Europe a donné lieu à des actions similaires dans d'autres pays, comme en Suède où de la bande passante était mise à disposition pour le compte du portail de liens BitTorrent, tandis qu'au Royaume-Uni et en France, ce sont des proxies et des sites miroirs qui ont été déployés. Si quelques initiatives sont encore en place, d'autres ont finalement pris fin.


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