La Haute Autorité demande au ministère de la culture d'obtenir une hausse de ses crédits pour l'année prochaine. Elle souhaite avoir un budget de 9 millions d'euros, contre 6 millions pour cette année.

Dans la tourmente sur le plan budgétaire, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) parviendra-t-elle à obtenir une augmentation de ses crédits pour l'année 2016 ? C'est le souhait que forme de l'institution. Dans une libération datée du 22 juillet et consultée par Next Inpact, une subvention de 9 millions d'euros est demandée au ministère de la culture.

Si cette requête est validée Rue de Valois, ce qui est hautement improbable, il s'agirait d'une véritable bouffée d'oxygène pour la Hadopi. L'autorité n'a plus du tout la même aisance financière qu'autrefois (on se souvient qu'en 2011, c'est une enveloppe de 12 millions d'euros qui avait été attribuée) et doit, par conséquent, rogner sur toutes ses missions, y compris la riposte graduée.

Pour l'année 2015, le budget attribué par le gouvernement n'est "que" de 6 millions d'euros. Des députés ont tenté d'obtenir une hausse de la dotation, dont Franck Riester, qui est connu pour avoir été l'ancien rapporteur des textes de la loi Hadopi à l'Assemblée nationale et pour siéger actuellement au sein du collège de la Haute Autorité. Sans succès.

Cette requête budgétaire survient dans un contexte particulier pour l'institution. En effet, Éric Walter n'occupe plus le poste de secrétaire général de la Hadopi. Ce qui pose une interrogation : son départ récent, causée a priori par des positions qui ont ulcéré l'industrie culturelle, comme rémunération proportionnelle du partage, peut-il avoir une incidence quelconque sur le budget 2016 de l'institution ?


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