Facebook promettrait aux majors d'intensifier la lutte contre le piratage sur le réseau social en échange de la possibilité de diffuser leurs clips musicaux au sein des flux d'actualités.

Alors qu'Apple, Microsoft ou Google ont tous leurs services de musique en streaming, Facebook n'aurait aucune intention de lancer un "Facebook Music". Certes, le réseau social a bien pris contact avec les majors de l'industrie musicale, comme les rumeurs le disaient, mais pas pour offrir un service de musique illimitée qui viendrait concurrencer les Spotify, Apple Music, Deezer et autres YouTube Music Key. "Nous n'avons aucune intention d'aller vers le streaming de musique", a ainsi assuré un porte-parole de Facebook.

Selon des informations du New York Times, Facebook aurait l'intention de diffuser des clips au sein des flux d'actualités de ses utilisateurs, pour leur proposer la musique qu'ils aiment, ou celle dont Facebook pense qu'ils pourraient l'aimer. La musique ne serait qu'un contenu parmi d'autres, soumis aux algorithmes qui tentent de sonder les esprits pour apprendre à connaître chaque utilisateur et ses centres d'intérêts.

Pour les majors, Facebook deviendrait alors un instrument promotionnel très efficace pour faire la promotion d'un artiste ou d'une chanson, sur un réseau qui compte 1,5 milliards d'utilisateurs, dont une majorité y sont régulièrement sont actifs. La firme de Mark Zuckerberg semble vouloir caresser les Sony, Universal ou Warner Music dans le sens du poil, avec des promesses faites sur-mesure.

Ainsi, "Facebook a proposé d'ajouter un nombre limité de clips, qui seraient tous choisis par les labels", note le New York Times. Par ailleurs, les revenus publicitaires générés seraient partagés, avec un revenu minimum garanti supérieur à ce que propose YouTube, qui est devenu au fil des années la place incontournable pour regarder des clips sur internet. Enfin, Facebook proposerait aux majors de mieux lutter contre la diffusion non autorisée de contenus sur sa plateforme, c'est-à-dire d'accentuer la lutte contre le piratage. La contrepartie est classique et permet par exemple à Universal d'avoir des droits exorbitants de censure sur YouTube.

Déjà depuis plusieurs années, Facebook bloque des liens vers des sites jugés illicites, à l'instar de The Pirate Bay (uniquement pour une poignée des noms de domaine utilisés) :

Mais le filtrage des liens est aujourd'hui loin d'être généralisé :


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.