Alors que le gouvernement a promis de muscler la répression contre UberPOP pour calmer les taxis, deux dirigeants de Uber France ont été placés en garde en vue ce lundi.

Mise à jour – l'étau se resserre autour d'UberPOP. Le parquet de Paris a fait savoir ce mardi que les deux dirigeants d'Uber pour la France et l'Europe seront jugés par un tribunal correctionnel le 30 septembre prochain.

Sujet du 29 juin – Selon des informations de l'agence AFP, deux dirigeants de la société Uber, le directeur d'Uber France Thibaud Simphal et le directeur d'Uber Europe, ont été mis en garde à vue ce lundi, dans le cadre d'une enquête pour exercice illégal de l'activité de taxi, et travail illégal. L'enquête préliminaire avait été ouverte en 2014.

Est-ce un hasard ou avait-il eu la primeur de l'information ? Le député Thomas Thévenoud, qui est à l'origine de la loi adoptée l'an dernier sur l'encadrement des taxis et des VTC, a écrit vendredi dernier à toutes les organisations de taxis et de VTC pour les convier à une réunion de concertation à l'Assemblée nationale, à 15 heures. Toutes, sauf Uber, qui n'était pas conviée. Manière de nier sa légalité.

Alors que les arrêtés préfectoraux se multiplient, Uber France a choisi de jouer le jusqu'au-boutisme dans son opposition juridique, contestant chacun des arrêtés, ainsi que la loi, par le jeu des QPC

On ne sait pas encore, à ce stade, si les deux dirigeants seront présentés à un juge d'instruction. L'opération ressemble surtout à une opération de communication, alors qu'aucune décision de justice définitive n'a encore affirmé le caractère illicite d'UberX ou de UberPOP en France.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.