Le président de l'ARCEP a rappelé son souhait d'analyser de près l'accord d'itinérance entre Free et Orange. Il estime qu'il faut dès à présent accompagner les deux opérateurs dans leur future séparation.

L'accord d'itinérance nationale qui lie Free et Orange n'a pas vocation à durer éternellement. C'est en substance ce que vient de rappeler Sébastien Soriano, le président de l'autorité de régulation des télécoms, à l'occasion d'un entretien accordé ce jeudi à Radio Classique. Tôt ou tard, Free va devoir compter uniquement sur ses propres forces pour acheminer les communications de ses clients.

Et justement, Sébastien Soriano compte très prochainement analyser avec attention l'accord entre les deux opérateurs. "Nous allons examiner de près ces contrats pour voir effectivement s'ils ont été trop loin et si c'est le cas comment est-ce que nous devons organiser leur sortie progressive". En effet, l'itinérance nationale entre Free et Orange doit prendre fin dans moins de trois ans. L'horloge tourne.

"Encore une fois, je ne veux pas préjuger. Mais le sujet qui est sur la table c'est l'extinction de l'itinérance dans un calendrier qui doit être défini, qui devra être progressif […] il faut trouver le calendrier qui permet à Free de basculer sur son réseau progressivement", ajoute le patron de  l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

En début d'année, Sébastien Soriano avait déjà manifesté son intention d'intervenir sur ce sujet au plus vite. À cette occasion, il avait emprunté au vocabulaire de la drogue pour décrire la relation entre les deux opérateurs.  "Si l'itinérance se transforme en drogue de substitution, ce n'est pas bon. Il faut organiser le sevrage", avait-il notamment lâché.

L'accord entre Orange et Free a été conclu le 3 mars 2011 et a pris effet lorsque Free a été capable d'assurer tout seul la couverture de 25 % de la population française vivant en métropole. Depuis, Free a l'obligation d'atteindre un certain niveau de couverture à des dates fixées à l'avance. À la fin de l'itinérance, c'est-à-dire en 2018, l'opérateur devra couvrir lui-même au moins 90 % de la population.


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