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Contre la loi Renseignement, des Français se fichent eux-mêmes

Des opposants au projet de loi sur le renseignement lancent une nouvelle opération alors que s'ouvre au Sénat l'examen du texte. Baptisée Usual Suspect, elle invite les citoyens à se ficher eux-mêmes pour dénoncer la surveillance de masse.

C'est donc aujourd'hui que les sénateurs examinent en séance plénière le projet de loi sur le renseignement. Les discussions, qui se prolongeront jusqu'au 9 juin avec le vote solennel, seront ensuite suivies d'un examen en commission mixte paritaire pour élaborer un texte commun. Viendra ensuite un dernier vote afin que les deux chambres approuvent la nouvelle législation.

Même si le résultat semble couru d'avance, les efforts pour sensibiliser la classe politique sur les dérives que porte en germe le projet de loi continuent. Après l'initiative Ni Pigeons Ni Espions et la pétition contre l'émergence d'un "Big Brother à la française", voici venir l'opération #UsualSuspect. L'idée ? Se ficher soi-même en prenant une photo d'identité judiciaire.

Il s'agit de "dénoncer un projet de loi qui fait de chaque citoyen un suspect potentiel", expliquent les instigateurs du projet, Ghita et Julien. "Nous avons mis en place #UsualSuspect pour dire non à ce projet de loi liberticide et contre productif en matière de sécurité". Sur le site dédié à l'opération, l'on peut déjà apercevoir plusieurs dizaines de contributions.

Dans les prochains jours, deux autres actions sont prévues. Baptisée "24 heures avant 1984", la première aura lieu le 4 juin avec l'objectif de multiplier les appels téléphoniques pour alerter les sénateurs. La seconde se déroulera quatre jours plus tard. Il s'agira d'une manifestation à Paris qui se tiendra la veille d'une vote solennel au Sénat.

Après la phase parlementaire, il est prévu que le président de la République saisisse lui-même le Conseil constitutionnel pour faire vérifier la conformité du texte à la Constitution (bien sûr, les questions qui lui seront posées seront déterminantes). Les Sages auront alors un mois pour statuer, sauf si le premier ministre sollicite l'examen en urgence, ce qui réduirait le délai à huit jours.