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L'UMP fait l'autruche sur la vie privée dans Direct Citoyen

Malgré nos sollicitations et des relances, l'UMP garde le silence depuis plus de dix jours sur le sort réservé aux données personnelles de ses militants qui utilisent l'application Direct Citoyen pour exprimer leurs opinions sur des sujets de société.

Il y a deux semaines, l'UMP lançait son application Direct Citoyen sur iOS et Android, pour consulter les avis des militants sur les sujets de leurs choix, dans une sorte de réseau social des futurs Républicains. Mais immédiatement, Numerama avait soulevé le problème de la confidentialité des opinions et des autres données personnelles collectées à travers cette application conçue et administrée par une entreprise ayant son siège aux Etats-Unis.

L'application oblige les utilisateurs à déclarer leur identité véritable, et rien de précis n'est dit dans les CGU de Direct Citoyen sur les données collectées, alors que celles de l'application américaine d'origine sont beaucoup plus précises et ne cachent pas que les réponses de chaque utilisateur sont stockées et associées à leur compte, ce qui permet potentiellement d'établir un profil de l'opinion de chacun des utilisateurs — ou dans le cas de l'UMP, de chacun des adhérents UMP qui répond régulièrement aux questions posées. Il est juste permis que les réponses ne soient pas rendues publiques, si l'utilisateur le demande.

Les CGU ne disent rien non plus de l'éventuel transfert des données personnelles aux USA, et/ou à l'entreprise qui porte l'application de l'UMP.

Numerama avait donc demandé à l'UMP des précisions. Mais le parti de Nicolas Sarkozy, qui mise beaucoup sur cette application pour sonder les priorités de ses sympathisants et pour dynamiser son image auprès d'un public jeune, n'a pas jugé utile de nous répondre. Malgré plusieurs relances par différents vecteurs, aucune des réponses à nos questions n'a été apportée.

Tout au plus, en off, nous fera-t-on remarquer que l'entreprise choisie a été fondée par des start-upers issus de l'incubateur parisien NUMA, ce qui ne retire strictement rien au fait que le prestataire est juridiquement et fiscalement basé aux Etats-Unis, dans le Delaware et à New-York. Il nous avait été annoncé une FAQ "pour répondre à ceux qui auraient des doutes sur la sincérité et l'intégrité de la démarche" (manière de dire que l'on s'intéresse trop à ce détail qu'est la vie privée des militants UMP). Mais on l'attend toujours, alors que l'application doit sortir de bêta-test le 31 mai prochain.