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Loi Renseignement : l'hébergeur Altern.org déménage à l'étranger

L'hébergeur français Altern.org annonce qu'il déménage à l'étranger à cause du projet de loi sur le renseignement, qui sera vraisemblablement approuvé par l'Assemblée nationale le 5 mai prochain.

C'est à notre connaissance le premier effet collatéral significatif du projet de loi sur le renseignement, dont l'examen s'est achevé jeudi à l'Assemblée nationale. L'hébergeur français Altern.org vient d'annoncer son déménagement à l'étranger, afin de ne pas avoir l'obligation d'installer des "boîtes noires" dans ses locaux pour surveiller le comportement des internautes par des algorithmes.

"Altern.org participe depuis vingt ans à faire du droit à la liberté d'expression une réalité pour les citoyens et résidents de ce pays", écrit la société sur son site web, qui a suspendu ses services le temps de quitter le pays. "Aujourd'hui ils ont trouvé une parade en nous obligeant par la loi a installer au cœur de nos infrastructures des analyseurs sous le contrôle des services secrets".

"Pour nous un seul jour sous écoute globale est un jour de trop", poursuit l'hébergeur. "Altern.org refuse la boite noire des services secrets, ferme ses services immédiatement, pour les ré-ouvrir dans quelques jours dans un pays plus respectueux des libertés individuelles". Le pays dans lequel compte se rendre Altern.org n'a pas encore été indiqué. La Suisse pourrait constituer une piste intéressante.

Altern.org a connu de gros déboires par le passé, à cause de l'affaire Estelle Halliday (voir à ce sujet la FAQ récapitulative mise en place par la société). Des photos privées avaient été mises en ligne sur un site web hébergé sur les serveurs de la société. Pour la petite histoire, c'est Marie-Françoise Marais, l'actuelle présidente de la Hadopi, qui avait jugé cette affaire.

Mais au lieu de chercher à identifier le responsable du site en question, la justice s'était concentrée sur l'hébergeur. Ayant l'impossibilité de surveiller les contenus publiés par les 45 000 sites, Altern.org avait alors dû cesser ses activités, entraînant ainsi l'indisponibilité de tous les autres sites n'ayant rien à voir avec cette affaire.

( photo : CC BY-SA Claude Boucher )