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Quand Monsieur Cazeneuve charge "Monsieur Facebook" pour ses boîtes noires

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a chargé mercredi "Monsieur Facebook", pour son exploitation des données personnelles des internautes. Mais moins pour s'en offusquer que pour s'indigner du fait que des députés s'opposent à ce que l'Etat en fasse de même.

C'est en poussant un coup de colère que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a obtenu mercredi soir l'adoption des boîtes noires prévues par le projet de loi Renseignement, qui permettront de détecter des comportements suspects sur Internet. Pour justifier que l'Etat collecte les données personnelles des internautes et réalise sur elles des traitements statistiques pour repérer les internautes dont les communications seraient des signes de potentiels desseins terroristes, le ministre a convoqué l'image de "Monsieur Facebook", qui se permet lui-même de collecter des données et d'y réaliser des traitements massifs "sans que ça n'indigne personne".

Voici le passage en vidéo (avec un bonus de fin), et la transcription ci-dessous :

"Je veux dire l'hypocrisie qu'il y a dans ce débat, parce que les opérateurs internet ont nos données personnelles. Je suis convaincu que beaucoup d'entre eux utilisent des techniques extraordinairement intrusives dans nos propres existences. J'en veux pour preuve, ce qui n'est pas très difficile à démontrer — on peut presque le faire même en direct —, qu'il suffit de regarder vos comptes Facebook. Vous vous rendrez compte qu'on vous demande si vous êtes prêts à être ami avec des tas de gens dont vous n'avez jamais indiqué à Monsieur Facebook que vous les connaissiez. Donc comment Monsieur Facebook parvient à le savoir ? Ils me l'ont dit lorsque je me suis rendu à la Silicon Valley, ils utilisent cette technique, et ils ont ont accès à nos données personnelles, et personne ne sait dans cet hémicycle ce qu'ils en font, et ça n'indigne personne"

"Quand il s'agit de grands opérateurs privés extrêmement puissants, qui ont des lobbys suffisamment organisés pour pouvoir convaincre certains parlementaires d'intervenir, quand ils le font pour des intérêts privés, avec toute la puissance de grandes organisations, de grands trusts internationaux — dont je m'empresse de dire que certains ont délocalisé leur base fiscale là où il fallait la délocaliser, là ça ne pose pas de problème".

"Mais qu'un Etat se propose de prévenir sur Internet le terrorisme, il est nécessairement suspect de poursuivre des objectifs qui sont indignes. Moi je n'adhère pas à cela. Je n'adhère pas à cela. Et je trouve qu'il y a dans cette présentation des choses une forme de faiblesse, une forme de soumission, ou en tous les cas de faiblesse à l'égard de grands groupes, que moi je n'accepte pas car je suis Républicain, et que j'estime que lorsqu'un Etat se propose de mobiliser des moyens pour lutter contre le terrorisme, il n'a pas à être suspecté, alors que les mêmes qui utilisent sans aucun contrôle ces données personnelles, là, c'est normal et tout à fait logique. Je ne suis pas dans cette approche des choses".