Le Parti pirate islandais connaît une dynamique incroyable. Dans un nouveau sondage, le mouvement est arrivé en tête des intentions de vote.

C'est tout simplement historique, à la fois pour l'Islande et pour le Parti pirate. Pour la toute première fois, la jeune formation politique est arrivée en tête d'une enquête d'opinion sur les intentions de vote de la population. Au total, 23,9 % des sondés se déclarent prêts à voter pour les candidats du Parti pirate, dépassant d'une courte tête le score du Parti de l'indépendance (23,4 %).

Jamais le Parti pirate n'a été aussi haut dans les sondages menés par l'institut MMR. En l'espace d'un mois, le mouvement a connu une ascension spectaculaire, avec une progression de plus de dix points au mois de mars. En janvier et en février, les intentions de vote pour le Parti pirate n'étaient "que" de 12,8 % selon d'autres enquêtes menées par MMR.

Si l'écart entre le Parti pirate et le Parti de l'indépendance est presque aussi fin qu'une feuille de papier (0,5 point de différence), il ne faut pas ignorer le fait que le Parti pirate n'existe que depuis novembre 2012 alors que l'autre formation va bientôt fêter ses 86 ans. C'est donc une véritable prouesse pour ce mouvement, qui compte d'ailleurs déjà trois députés.

Si un scrutin avait lieu aujourd'hui avec ce sondage comme résultat, le Parti pirate obtiendrait seize sièges au parlement, à égalité avec le Parti de l'indépendance. Selon le journal Vísir, l'Alliance des sociaux-démocrates viendrait ensuite (dix parlementaires), suivi du parti des Verts et de la Gauche, du mouvement Avenir radieux et du Parti progressiste (sept élus chacun).

Les mesures effectuées par MMR ne sont pas isolées. D'autres sondages ont aussi mis en avant la confiance que placent de nombreux Islandais dans le Parti pirate. C'est le cas par exemple de celui mené la semaine dernière par le principal journal du pays, Fréttablaðið. Le Parti pirate est crédité de 22 % des intentions de vote.

Maintenant, tout l'enjeu pour le Parti pirate est de traduire ces bons sondages en bulletins de vote. La tâche sera compliquée, car les prochaines élections législatives ne sont pas prévues pour tout de suite : elles auront lieu en 2017.


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