Facebook cherche à limiter la diffusion des canulars sur le réseau social, en permettant à ses membres de signaler les publications fausses. Celles-ci auront une visibilité restreinte. En revanche, le site communautaire estime que les sites volontairement parodiques ne seront pas affectés.

Facebook passe à l'offensive contre les canulars et les arnaques. Le réseau social souhaite limiter la diffusion des articles relayant de fausses informations, en utilisant pour cela le signalement des internautes. Ainsi, plus un article sera dénoncé, plus sa visibilité sera restreinte. Un avertissement apparaîtra même au-dessus de l'article si celui-ci est la cible de nombreuses notifications.

Dans le collimateur de Facebook se trouvent deux types d'article : les arnaques ("cliquez ici pour gagner un approvisionnement à vie en café") et les informations délibérément fausses ("un homme aperçoit un dinosaure au cours d'une randonnée dans l'Utah"). De l'avis de Facebook, ces contenus n'intéressent pas ses membres ; ils sont même décrits comme dérangeants par le site américain.

Facebook explique que les usagers relayant un article de ce genre obtiennent souvent des réactions de leurs proches. Ces derniers commentent alors sous la publication que le contenu du lien est faux et que celui qui l'a posté s'est fait avoir. En général, celui-ci, réalisant son erreur, supprime sans tarder son message.

Le réseau social précise qu'il n'est pas question de supprimer les publications quand elles sont signalées par les internautes comme étant des hoaxes. Il n'est pas non plus prévu de faire une vérification préalable des contenus publiés par les usagers. Facebook n'a aucune envie de vérifier l'exactitude des informations que peuvent relayer quotidiennement plus d'un milliard d'utilisateurs. De toute façon, c'est impossible.

Reste une interrogation.

Cette modification dans le flux d'actualité va-t-elle nuire à des sites volontairement satiriques, comme Le Gorafi ou The Onion ? Si la vérification avait été confiée à un algorithme, on peut penser que de nombreux articles de ces deux plateformes auraient été signalés. Mais dans la mesure où la vérification est laissée à l'appréciation des internautes, les sites parodiques ne devraient pas trop souffrir de cette évolution.

C'est en tout cas l'opinion de Facebook. "Nous avons remarqué au cours de nos tests que les gens ont tendance à ne pas signaler un contenu satirique destiné à faire de l'humour, ou lorsque le contenu est clairement étiqueté comme humoristique. Ce type de contenu ne devrait pas être affecté par cette mise à jour", si les internautes font preuve de discernement.

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