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Prise d'otages à Sydney : le ravisseur a utilisé le Facebook d'une otage

En Australie, le preneur d'otage qui se dit membre de l'Etat Islamique a demandé à une otage de publier son message de revendications et ses menaces sur son profil Facebook.

Lundi, un homme qui revendique une affiliation à l'Etat Islamique (EI) a réalisé seul une prise d'otages dans un café de Sydney, qui se poursuit au moment où nous publions ces lignes. En Australie, plusieurs médias ont reçu une copie des revendications mais les services de police et le gouvernement australiens ont demandé aux journalistes de ne pas les relayer, sans doute pour que le preneur d'otage ne se sente pas en position de force, ou pour qu'il ne puisse pas communiquer de cette manière avec d'éventuels complices extérieurs.

Mais la prise d'otages se déroulant en 2014, l'homme n'a pas nécessairement besoin des grands médias pour faire passer son message. Silicon Angle rapporte ainsi que le ravisseur a demandé à l'une des otages d'utiliser son téléphone mobile pour diffuser un message sur son compte Facebook.

Selon nos constatations, le message a depuis été effacé, certainement par les équipes du réseau social. Le compte n'a en revanche pas été suspendu, peut-être pour laisser au preneur d'otage la possibilité d'utiliser à nouveau ce canal. L'authenticité du message a été confirmée par une nièce de l'otage, qui avait demandé en vain à ce qu'il ne soit pas relayé. Le message a été inévitablement vu et partagé par des amis puis des internautes tiers, et repris depuis sur plusieurs sites internet. Son contenu correspond à ce qui a fuité dans les médias australiens, avec toutefois plus de précisions sur les menaces et les contreparties proposées. 

Chers amis et famille, je suis au Lindt Cafe sur la Place Martin, retenue en otage par un membre de l'EI. L'homme qui nous maintient en otage a formulé des requêtes petites et simples, et aucune n'a été réalisée.

Il menace maintenant de commencer à nous tuer. Nous avons besoin d'aide maintenant. L'homme veut que le monde sache que l'Australie est attaqué par l'État islamique.

Les exigences sont :

1. Envoyez un drapeau de l'EI dans le café et quelqu'un sera relâché
2.
 Parler avec Tony Abbot via une diffusion en live et 5 autres personnes seront relâchées
3.
 Aux médias de dire aux autres frères de ne pas faire exploser la bombe. Il y a deux autres bombes dans la ville.

Merci de partager.

Il a un fusil et une bombe.

A notre connaissance, c'est la première fois que Facebook est ainsi utilisé par un terroriste lors d'une prise d'otages pour communiquer des revendications auprès des autorités, et les faire connaître au grand public. Il n'est toutefois pas surprenant que cette première intervienne avec un sympathisant de l'Etat Islamique, l'organisation ayant à coeur de ringardiser Al-Quaeda en utilisant des moyens modernes de communication, qui contournent les médias traditionnels. En septembre dernier, l'EI avait menacé de mort des cadres de Twitter qui avait décidé de censurer l'organisation.

Ce n'est en revanche pas tout à la fait la première fois que Facebook est utilisé par un preneur d'otages, toutes catégories confondues. En 2011, un homme avait ainsi commenté en direct sur le réseau social la séquestration d'une femme, et avait été prévenu par Facebook d'une intervention imminente du SWAT, par un ami.