Attaqué par Nvidia en septembre sur le terrain de la propriété industrielle, Samsung riposte en ouvrant à son tour une action en justice contre le fabricant américain. L'entreprise sud-coréenne accuse Nvidia d'avoir enfreint certains de ses brevets concernant la fabrication de puces.

Dans la guerre des brevets, Samsung rend coup pour coup. Attaquée début septembre par Nvidia qui l'a accusée d'avoir enfreint des technologies relatives aux processeurs graphiques, l'entreprise sud-coréenne vient de riposter ces jours-ci en sollicitant la commission du commerce international (ITC) pour lui demander de bloquer les importations vers les États-Unis de plusieurs produits du constructeur.

L'action de Samsung cible les appareils intégrant les composants de Nvidia, comme les cartes graphiques GeForce et les puces Tegra, qui enfreindraient sa propriété industrielle. Du fait de l'importance du fabricant dans le domaine de l'électronique grand public, une suspension des importations pourrait affecter des dizaines de smartphones et de tablettes. C'est de l'artillerie lourde, mais encore faut-il que le coup porte.

La plainte de Samsung devant l'ITC est la conséquence directe de la plainte déposée par Nvidia contre le groupe asiatique et Qualcomm, accusés d'utiliser sans aucune autorisation des technologies brevetées portant sur les processeurs graphiques. Sept brevets sont cités par Nvidia et nombre de produits actuellement vendus par Samsung sont visés.

Une interdiction de vente prononcée par l'ITC pourrait avoir des conséquences commerciales lourdes pour Samsung, puisque des produits comme les phablettes Samsung Galaxy Note 3 et Note 4, les smartphones Galaxy S4 et Galaxy S5 sont susceptibles d’être bannis des États-Unis, pour ne citer que quelques-uns des terminaux dans le collimateur de Nvidia.

Si Nvidia affirmait dans sa plainte ne pas avoir réussi à trouver un terrain d'entente avec Samsung sur les infractions à la propriété intellectuelle que ce dernier aurait commises, l'action en justice décidée en représailles par la firme asiatique pourrait inciter les deux groupes à négocier une solution à l'amiable plutôt que de régler ça devant les tribunaux. Un mauvais accord vaut mieux qu'un bon procès, dit le dicton.


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