Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

L'espace numérique de travail (ENT) obligatoire en école primaire ?

Le député Pierre Morel-A-L'Huisser a déposé une proposition de loi pour obliger toutes les écoles primaires à mettre en place un espace numérique de travail (ENT) et à prêter un PC portable à tout enfant de CE2 qui en serait démuni.

Elu de la Corrèze qui fait partie des grands trous noirs du haut débit en France, le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier se bat régulièrement pour obtenir des progrès permettant une réduction de la fracture numérique en France, qui est un sujet d'inquiétude et d'inégalités sociales encore trop sous-estimé. En 2011, il avait ainsi déposé une première proposition de loi pour obtenir des aides financières à l'accès à Internet par satellite dans les zones non couvertes par l'ADSL. Puis il avait renouvelé cette proposition lors de la nouvelle législature, en 2013.

Mais cette année, c'est au sujet de l'égalité des chances dans l'accès au numérique à l'école que le député s'attaque. Au moment où François Hollande veut imprimer un "grand plan pour le numérique à l'école", Pierre Morel-A-L'Huisser a déposé cette semaine à l'Assemblée Nationale une proposition de loi "visant à rendre obligatoire l’accès aux outils numériques depuis un espace numérique de travail (ENT) pour tous les élèves de France à partir du CE2", qui n'a strictement aucune rigueur juridique et donc aucune chance d'être adoptée, mais qui a une portée politique.

Composée de cinq articles, le texte propose d'abord de rendre obligatoire la création d'un espace numérique de travail (ENT) dans chaque école primaire de France. Il s'agit de tout un ensemble de services numériques regroupés et mis à disposition des élèves, des parents et du personnel enseignant par l'établissement scolaire, couvrant aussi bien les aspects organisationnels (cahier de texte numérique, agenda, bulletins de notes, livret d'absences...) que les outils de communication et de collaboration (messagerie électronique, forums, mailing-lists, visioconférences...), et bien sûr l'accès aux ressources pédagogiques numérisées.

Des projets d'ENT en cours pour 5 % des écoles primaires

Actuellement, seul le cahier de textes numérique est obligatoire dans les écoles. Les ENT sont optionnels et sont mis en oeuvre sur collaboration entre les académies et les collectivités territoriales. Or selon la dernière cartographie du déploiement des ENT publiée en avril 2013 par le ministère de l'éducation nationale, seuls 61 % des départements français avaient lancé des projets d'ENT, couvrant 1644 écoles primaires sur les 32 237 établissements publics recensés par l'INSEE. Pourtant "la mise en place de cet outil dans divers établissements français a jusqu’à présent fait ses preuves, aussi bien auprès des élèves que des enseignants et des parents, puisqu’il donne la possibilité de développer ses sources d’apprentissages, tout en allégeant le poids des cartables et en améliorant les compétences informatiques des enfants", assure le député. 

En complément, la proposition de loi de M. Morel-A-L'Huissier propose de généraliser l'accès à une version numérique de chaque manuel scolaire papier, pour alléger le poids des cartables et permettre leur consultation sur ordinateur ou sur tablette. 

Il demande aussi, "selon les revenus familiaux", qu'un ordinateur portable soit mis à disposition des familles qui n'en ont pas.

Enfin, l'élu souhaite qu'un "forfait limité à deux heures par jour (soit) mis à la disposition de chacun des élèves afin de leur permettre d’accéder à leur espace de travail depuis leur domicile". Une idée dont on a toutefois du mal à comprendre si elle vise un forfait pour l'accès à internet fixe, qui n'est plus limité depuis longtemps, on un forfait mobile qui n'aurait guère d'utilité pour un PC portable. Sauf à imaginer fournir aussi un smartphone à tous les enfants de 8 ans.