Google a présenté son propre projet de livraison par drones, baptisé Project Wing. Testé actuellement en Australie, il est très similaire au service PrimeAir dévoilé fin 2013 par Amazon.

Google n’a visiblement pas l’intention de laisser Amazon occuper seul le terrain de la livraison par drones. Alors que le géant du e-commerce américain a présenté l’an dernier son service, baptisé PrimeAir, et s’emploie aujourd’hui à faire changer la législation afin de le tester aux États-Unis, la firme de Mountain View vient de révéler un projet concurrent baptisé « Project Wing ».

Comme PrimeAir, le programme de livraison par drones de Google est en plein développement. À la BBC, l’entreprise américaine explique qu’il a vu le jour il y a deux ans dans son laboratoire « Google X Lab« , comme d’autres projets très futuristes avant lui (Internet via ballons-sondes, lunettes à réalité augmentée, téléphone modulaire, voitures automatiques).

Testés en Australie, les drones de Google ont une envergure d’environ 1,5 mètre et s’appuient sur quatre hélices. Chaque aérodyne pèse 8,5 kg et peut transporter un colis pesant jusqu’à 1,5 kg. Lors d’une livraison, l’appareil se met en vol stationnaire à plusieurs dizaines de mètres du sol et dans une position pratiquement verticale. Un treuil s’active alors pour faire descendre le paquet jusqu’au sol.

Afin de souligner l’intérêt du projet Wing, Google a mis en avant le rôle que ses drones pourraient jouer dans l’assistance aux populations. Suite à une catastrophe naturelle, les drones pourraient soutenir les pouvoirs publics en apportant des médicaments, des vivres ou des équipements de première nécessité, si les routes sont impraticables (cela dit, les hélicoptères remplissent déjà ce rôle).

Même si l’un n’empêche pas l’autre, Google souhaite probablement utiliser le projet Wing dans le cadre de ses activités commerciales. Rappelons que l’entreprise américaine a réfléchi très tôt à lancer un service de livraison à domicile (Google Shopping Express). Fin 2013, celui-ci est devenu réalité avec un lancement à San Francisco, avant d’être étendu à New York et à Los Angeles.

Google sera indéniablement un adversaire de taille pour Amazon et son service PrimeAir, qui doit permettre de livrer des objets de moins de 2,5 kg en 30 minutes maximum après la commande. Le géant du e-commerce projette de continuer le développement de son programme au cours des prochaines années. Ensuite, un lancement commercial est prévu, si la législation change d’ici là.


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