Si Orange a écarté cette semaine tout projet de consolidation à court terme dans le secteur des télécoms, le PDG de l'opérateur, Stéphane Richard, a fait entendre une petite musique bien différente.

Orange souffle le chaud et le froid dans le dossier Bouygues Telecom. Alors que cette séquence semblait définitivement enterrée suite à la publication il y a trois jours d'un communiqué annonçant le désintérêt de l'opérateur historique pour son rival, officiellement parce que les conditions qu'il avait fixées en vue de son acquisition n'étaient pas réunies, voilà que cette piste est aujourd'hui relancée.

C'est Stéphane Richard lui-même qui a remis ce scénario sur le tapis, lors des rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Mais la participation de l'entreprise pourrait toutefois être sensiblement différente des hypothèses qui ont jusqu'à présent été avancées. Par exemple, en soutien d'une autre offre, qui pourrait finalement aboutir au découpage de Bouygues. Cette possibilité a été évoquée.

"D'un point de vue concurrentiel, nous ne prendrons pas le risque de repartir sur ce dossier", a expliqué le directeur d'Orange, dont les propos ont été signalés par Reuters. "Mais si quelqu'un autre décide de le faire et nous sollicite […] pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera".

Orange avait exploré un temps l'hypothèse d'un achat de Bouygues Telecom. Deux banques avaient même été mandatées pour estimer le montant d'une telle opération sur les finances de l'entreprise. Un prix avait alors circulé : 6 milliards d'euros. Mais Bouygues a voulu écarter cette perspective, suite à la tenue d'un comité central réaffirmant l'objectif d'assurer un avenir "autonome" à l'opérateur.

Bouygues, qui a annoncé en juin un plan social touchant plus de 1500 salariés, estime subir une concurrence très forte de Free, présent sur le marché de la téléphonie mobile depuis début 2012. Cette nouvelle pression a abouti à un secteur des télécoms "très chahuté", de l'avis de Bouygues, qui depuis en fait régulièrement grief à l'ARCEP.

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