Les Google Glass bannies des cinémas anglais, par peur du piratage
Comme aux USA, les exploitants de salles au Royaume-Uni craignent les lunettes Google Glass. Il est question d'interdire leur usage pendant la séance, même si l'autonomie de cet accessoire ne permet pas d'enregistrer un film dans son intégralité.
L'histoire se répète.
Dans son édition de samedi, le quotidien The Independant signale en effet que les exploitants de salles comptent interdire cet accessoire, qu'ils perçoivent comme un outil parfait pour le camcording des films, c'est-à-dire le piratage des longs-métrages pendant la séance de cinéma, via l'introduction d'un appareil d'enregistrement (une petite caméra, par exemple).
Interrogé par le journal, un responsable d'une organisation syndicale (Cinema Exhibitors' Association) a expliqué qu'il n'était pas question de demander aux éventuels spectateurs de laisser les lunettes Google Glass à l'entrée, mais de ne pas les porter pendant la séance. Il sera donc demandé de les ranger lorsque les lumières s'éteindront, exactement comme les smartphones.
L'usage des lunettes Google Glass comme outil de piratage des films dans les salles de cinéma reste toutefois à démontrer, dans la mesure où l'autonomie du dispositif pendant un enregistrement ne dépasse pas 45 minutes.
Bien sûr, il est toujours possible d'imaginer l'utilisation de plusieurs paires dans une même séance ou de penser que les futures versions seront dotées d'une batterie plus performante. Mais les contraintes actuelles ne devraient pas faire des lunettes Google Glass l'outil de prédilection des camcorders.
Par ailleurs, quid des utilisateurs ayant des lunettes Google Glass ajustée à leur vue ? La question se pose d'autant plus qu'un fait divers aux USA a montré que ce cas de figure existe. Un Américain a été arrêté pour avoir porté au cinéma des Google Glass, qui lui servaient de lunettes de vue. Lors de la projection, l'homme avait pourtant éteint son accessoire.