Histoire d’oublier l’échec cuisant du format UMD, Sony proposera à partir d’août aux Etats-Unis des films sur le format plus répandu du Memory Stick. Mais le japonais n’apprend pas les leçons de ses échecs et reste sur sa politique de non interopérabilité.

Sony a un talent très particulier. Ou plutôt deux. Son premier talent et personne ne peut le contester, c’est de réussir à être toujours à la pointe de la technologie et à proposer des produits souvent bien étudiés et d’une remarquable qualité. Mais son deuxième talent est souvent de ruiner certaines innovations par une politique « propriétariste » qui asphyxie ses propres produits. Les échecs du Betamax, du MiniDisc, des baladeurs Atrac3 et plus récemment de l’UMD n’en sont pas étrangers.

On peut donc saluer l’effort fait par la firme japonaise, qui proposera aux Etats-Unis à partir de cet été des Memory Stick de 1 Go et 2 Go accompagnés d’un film. Plus exactement, les Memory Stick seront accompagnés d’un logiciel sur DVD qui permet d’installer sur la carte mémoire l’un des quatre films proposés par Sony Pictures : Hitch, S.W.A.T., The Grudge, ou XXX: State of the Union. Ces « Memory Stick Entertainment » seront vendus environ 60 dollars pour la version 1 Go, et 100 dollars pour la version 2 Go.

Mais réflexe propriétariste oblige, Sony n’arrive pas à jouer la carte de l’interopérabilité. Les films transférés sur la carte ne pourront être lus que sur une console PlayStation Portable (PSP). Les autres types d’appareils – baladeurs et smartphones notamment – qui sont pourtant capables de lire des vidéos, ne pourront le faire faute de compatibilité avec le DRM choisi par Sony.


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