Depuis ce printemps, des négociations ont vu le jour entre Bouygues et Free en vue d'une fusion ou d'un rachat. À en croire une information de Bloomberg, celles-ci auraient progressé cette semaine, ce que dément un porte-parole, qui s'étonne du timing de cette publication avec la tenue mercredi d'un comité d'entreprise crucial.

Alors que s'est engagé un mouvement de concentration dans le secteur de la téléphonie mobile, essentiellement rythmé par l'activisme de Numericable qui a jeté son dévolu sur SFR et Virgin Mobile, l'avenir de Bouygues Telecom demeure incertain : va-t-il continuer seul son petit bonhomme de chemin ou bien l'opérateur finira-t-il dans les bras d'Orange ?

Outre ces deux hypothèses, un troisième scénario existe : celui d'un rapprochement entre Bouygues Telecom et Free (une fusion ou bien l'achat du second par le premier). Les deux opérateurs ont ouvert des discussions ce printemps, sous le regard bienveillant du ministre Arnaud Montebourg, qui plaide depuis longtemps pour une consolidation du marché avec un retour à trois opérateurs.

C'est ce troisième scénario qui a connu un récent développement, d'après Bloomberg, qui dit s'appuyer sur des sources proches du dossier. Free aurait proposé de mettre sur la table entre 4 et 5 milliards d'euros pour acheter Bouygues Telecom. Un montant que ce dernier a certainement jugé insuffisant, puisqu'il réclamerait le double (au moins 8 milliards d'euros).

Mais interrogé par Europe 1, un porte-parole a estimé que la nouvelle rapportée par Bloomberg n'a rien de nouveau et s'est étonné du timing avec la tenue ce mercredi d'un comité d'entreprise, qui doit notamment officialiser un plan social dont la principale mesure devrait être une compression très forte de la masse salariale de l'opérateur (il est question de 2000 licenciements).

"Nous ne comprenons pas, il s'agit d'une rumeur lancée il y a deux mois, il n'y a rien de nouveau. Pourquoi resurgit-elle à la veille d'un comité d'entreprise ? Bouygues Telecom privilégie le 'stand alone' et a tous les moyens de se développer seul", a ainsi déclaré le porte-parole, qui laisse entendre en filigrane que le retour de cette information vise à perturber les annonces qui auront lieu mercredi.


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