La commission électorale fédérale américaine a approuvé cette semaine les dons en Bitcoins pour financer les campagnes électorales. Ces versements devront être limités en valeur (l'équivalent de 100 dollars) et, pour être utilisés, devront être convertis en dollars américains et déposés préalablement sur un compte en banque.

Si les monnaies électroniques suscitent une vive méfiance dans nos contrées, à l'image de la publication début décembre par la Banque de France d'une note d'avertissement concernant l'usage des Bitcoins, celles-ci sont visiblement mieux acceptées outre-Atlantique. La preuve avec le feu vert de la commission électorale fédérale américaine, qui a approuvé (.pdf) leur usage dans le cadre d'une campagne électorale.

Plus exactement, les Bitcoins pourront être versés aux comités d'action politique, signale Digital Trends. Ces structures sont appelées ainsi lorsqu'elles reçoivent des dons ou effectuent des dépenses supérieures à 1000 dollars "dans le but d'influencer une élection fédérale", précise Wikipédia. Comme pour les autres dons, la loi sur les campagnes électorales fédérales fixe un montant maximum par personne.

Dans le cas du Bitcoin, un individu ne pourra pas verser à un comité d'action politique plus de plus de 100 dollars (en équivalence) par campagne électorale. Au regard du taux de change actuel, le don ne pourra donc pas excéder 0,22 BTC. Il n'est pas précisé si cette limite s'applique à un comité en particulier ou s'il s'agit d'un plafond général (la somme de tous les dons aux divers comités ne devant pas excéder 100 dollars).

Si les individus peuvent donner des Bitcoins aux comités d'action politique, ces derniers n'ont pas le droit de les dépenser directement. Ils doivent d'abord être convertis en dollars américains et déposés à la banque, afin que le circuit de financement d'une campagne électorale puisse être vérifié et validé. Les comités peuvent également acheter des Bitcoins avec des dollars et espérer les faire fructifier.

Outre-Atlantique, la Réservé fédérale s'est montrée conciliante avec les monnaies électroniques, notamment qu'il  "y a aussi des domaines dans lesquels elles peuvent être prometteuses à long terme, en particulier si les innovations favorisent un système de paiement plus rapide, plus sûr et plus efficace". Une vision que ne partage guère le département de la sécurité intérieure, beaucoup plus méfiant.

Il faut dire que le Bitcoin a parfois défrayé la chronique. La monnaie électronique a ainsi été mentionnée dans des affaires de stupéfiants (notamment aux USA avec la neutralisation de Silk Road par le FBI et le DEA), de piratage de portefeuilles électroniques ou de la fermeture spectaculaire de Mt.Gox, une ancienne place de marché de premier plan.

Mais le Bitcoin n'est pas que ça. C'est aussi une monnaie d'échange pour effectuer des transactions tout à fait licites.


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