Alors que l’on parle beaucoup du sitcom judiciaire du P2P aux Etats-Unis et en France, c’est au Japon que les condamnations semblent les plus lourdes. Le créateur du logiciel de peer-to-peer Winny pourrait écoper d’un an d’emprisonnement.

A 35 ans, Isamu Kaneko pourrait être condamné à passer un an de sa vie dans une cellule d’une prison japonaise. C’est en tout cas ce qu’a requis le procureur lundi dans le procès qui oppose l’ancien assistant-chercheur de l’Université de Tokyo à l’industrie du disque. Son tort, selon les plaignants, est d’avoir créé en mai 2002 un logiciel de P2P, Winny, basé sur le protocole sécurisé Freenet.

« Il a fait la promotion des infractions au droit d’auteur, et le [développement du programme] a eu de graves incidents sociaux avec des cas similaires qui l’ont suivi« , a condamné le procureur dans son réquisitoire. Kaneto, lui, est resté sur sa ligne de défense et continue à plaider non coupable. Il a expliqué au tribunal qu’il a développé le logiciel uniquement à des fins d’analyse technologique, et non pour encourager au piratage. L’avocat de Isamu Kaneko doit prononcer sa plaidoirie de fin de procès avant que le tribunal ne rende ses conclusions en septembre prochain.

En mars 2005, une étude d’un professeur japonais avait démontré que le P2P n’a aucun impact sur les ventes de CD au pays du soleil levant. Quelques mois plus tôt, un utilisateur était condamné à un an d’emprisonnement, commué en trois ans de mise à l’épreuve…


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