Orange affirme que son infrastructure 4G couvre plus de la moitié de la population française vivant en métropole. Selon les dernières données de l'ANFR sur le déploiement des antennes-relais, l'opérateur historique est au coude à coude avec Bouygues, son principal rival dans le très haut débit mobile.

Orange vient de franchir un cap symbolique dans la course à la 4G. Ce jeudi, l'opérateur a annoncé que son infrastructure est désormais en mesure de fournir du très haut débit mobile à plus de la moitié de la population française (plus de 55 %, selon la société). Fin 2013, l'objectif du géant des télécoms était d'atteindre 40 % des Français vivant en métropole avec ses antennes-relais.

Comme ses concurrents, Orange concentre ses efforts dans les grandes agglomérations. C'est en effet ici que se trouve l'essentiel de sa clientèle. Pour des raisons stratégiques et économiques, les opérateurs préfèrent pour l'instant déployer une antenne-relais 4G près d'une ville, afin qu'elle couvre des milliers de mobinautes, plutôt que de penser à la couverture du territoire.

Si le développement du réseau 4G d'Orange se poursuit à un rythme soutenu, il reste encore des efforts à faire avant de rattraper celui de Bouygues. Ce dernier revendiquait en effet une couverture de la population de 69 % à la mi-mars. Cependant, l'opérateur profite en fait du feu vert de l'ARCEP pour exploiter les fréquences 1800 MHz, auparavant affectées aux communications en 2G, ce qui lui confère une avance.

L'opérateur est toutefois en train de se rapprocher de son rival. Le dernier observatoire (.pdf) du déploiement des réseaux mobiles 2G/ 3G/4G publié par l'agence nationale des fréquences montre qu'Orange dispose au 1er avril de 6690 infrastructures 4G en service (800 MHz et 2,6 GHz) contre 6850 pour Bouygues (qui fait surtout appel aux infrastructures 2G en 1800 MHz, puisqu'elles sont au nombre de 5568).

La bataille des chiffres entre opérateurs, si elle renseigne sur la couverture de la population et sur le nombre d'antennes-relais en activité, n'est toutefois pas un indicateur suffisant pour évaluer leurs efforts. La qualité de la couverture et celle du service sont aussi cruciales. Or, les relevés opérés par l'UFC-Que Choisir mettent en lumière la présence de "trous" dans des zones pourtant annoncées comme couvertes.

De son côté, l'ARCEP va publier d'ici cet été les conclusions de son enquête sur la qualité des services 4G proposés par les opérateurs de téléphonie mobile. Par ailleurs, le gendarme des télécommunications compte vérifier l'exactitude des cartes de couverture publiées par Orange, SFR, Bouygues et Free Mobile.

Source : Numerama

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