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Les Choristes perdent face aux pubs sur les sites P2P

Christophe Barratier voulait une condamnation symbolique et non des dommages et intérêts importants. Il n'aura rien du tout. Le réalisateur des Choristes n'a pas convaincu le tribunal que les six grandes sociétés poursuivies étaient complices du piratage permis par les sites de P2P sur lesquels ils annonçaient.

Neuf Telecom, AOL, Telecom Italia, Voyages-sncf.com, Finaref et La Française des Jeux étaient poursuivis par Christophe Barratier et les producteurs des Choristes parce que leurs campagnes publicitaires s'étaient retrouvées diffusées sur des sites de liens de téléchargement illicites par P2P. Pour le réalisateur du film, ces grands annonceurs finançaient le piratage qui a vu Les Choristes être diffusé en ligne avant même sa sortie en salle (ce qui n'a pas empêché Gérard Jugnot de réunir plus de 9 millions de spectateurs).

Mais en première instance, la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Olivier Perrusset, a jugé que "aucun élément probant ne démontre leur intention de commettre l'infraction qui leur est reprochée". S'il est "plausible de supposer que les annonceurs aient toléré leur présence sur ces sites qui attirent plusieurs millions d'internautes chaque jour et constituent des supports publicitaires particulièrement attractifs", concède le tribual, "force est de constater que ces déductions ne reposent que sur des vraisemblances et des hypothèses".

Interrogé par l'AFP, Christophe Barratier se dit déçu du résultat, et s'accorde le temps de la réflexion pour savoir s'il interjettera appel ou non. Le cinéaste se dit déjà satisfait que les pratiques aient cessé. Il faut dire que les annonceurs ont mis une pression inédite sur les régies pour qu'elles rejettent les sites de P2P, au point de créer de dangereux amalgammes. C'est ainsi que l'an dernier, Ratiatum a soudainement perdu plus d'un tiers de ses revenus, parce que certaines régies assimilaient faussement Ratiatum à un site pirate, alors que nous ne faisions qu'une couverture presse quotidienne du Peer-to-Peer... et des plate-formes légales de téléchargement. Espérons que cette relaxe permettra de remettre un peu de calme dans tous les esprits, et de ne pas voir des pirates à tous les coins de rues virtuelles.