Intel assure que ses processeurs n'alimentent plus les conflits en Afrique
Au CES 2014, Intel a annoncé que ses microprocesseurs ne sont plus conçus avec des matières premières pouvant financer des bandes armées en Afrique. Cela concerne tout particulièrement la République démocratique Congo, un pays très riche en coltan (colombite-tantalite).
Intel met de la moralité dans son activité.
La déclaration d'Intel, faite par son PDG, Brian Krzanich, concerne en particulier la République démocratique du Congo, qui a d'importantes ressources minières (comme le coltan). Or, certaines d'entre elles font l'objet d'un trafic qui affecte gravement le pays. Pauvreté, atteintes aux droits de l'Homme, conflits armés sont autant de maux qui touchent la RDC à cause de ces minerais, très recherchés.
La démarche d'Intel n'est pas sans rappeler celle du projet Fairphone. Né aux Pays-Bas, ce programme a permis d'élaborer un smartphone respectant les principes du commerce équitable et ayant une faible empreinte environnementale. L'initiative, portée par des considérations éthiques et sociales, a été une vraie réussite, puisque 25 000 clients ont été conquis.
Officiellement, Intel ne participe plus à l'exploitation de mines dont les minerais servent à financer des bandes armées. C'est la première fois qu'une entreprise américaine de premier ordre dans le secteur technologique fait une telle annonce, même si d'autres grands groupes (HP, Dell, Microsoft, Apple...) sont engagés dans une démarche similaire.
Il a fallu quatre ans à Intel pour identifier l'origine des minéraux (coltan, tungstène, étain, or) utilisés dans ses composants. Un processus long et difficile, puisque les microprocesseurs font appel à des composants très divers, eux-mêmes conçus à partir de matières premières provenant de nombreuses régions du monde.