StreamCast Networks, l’éditeur du logiciel de peer-to-peer Morpheus, attaque eBay devant les tribunaux. Il reproche au géant des enchères en ligne d’avoir acquis Skype en violation d’accords passés avec les créateurs de Kazaa…

Comme toujours lorsqu’il s’agit de Kazaa, l’affaire est floue. Replaçons le contexte. Nous sommes aux débuts des années 2000 et deux hommes, Niklas Zennstrom et Janus Friis, mettent au point le protocole de P2P FastTrack et montent Kazaa BV, une société danoise. Ensemble, ils finalisent le célèbre Kazaa et licencient la technologie FastTrack auprès de plusieurs autres éditeurs, dont StreamCast Networks qui crée le logiciel Morpheus. Mais le 26 février 2002, coup de théatre. Morpheus est ejecté du réseau FastTrack pour une sombre histoire de licence impayée. Quelques semaines plus tôt, Kazaa BV était vendu à une société australienne venue de nulle part : Sharman Networks. Zennstrom et Friis, eux, s’en allaient vers un nouveau projet de téléphonie en P2P… Skype.

Depuis ce jour où Morpheus a perdu l’usage de FastTrack, StreamCast Networks s’est juré de faire la peau à Kazaa et à ses co-fondateurs. Les 2,6 milliards de dollars payés par eBay en septembre 2005 pour acquérir Skype n’ont fait que ranimer les aigreurs et faire pousser quelques fantasmes dorés chez StreamCast. En mars dernier, l’éditeur américain a porté plainte contre 21 défendeurs dont Skype et Sharman Networks, les accusant de concurrence déloyale. L’éditeur de Morpheus prétend qu’il possède des droits sur la technologie FastTrack dont les principaux éléments seraient repris sur Skype. Mais eBay n’était pas formellement visé par l’action.

Cette semaine, l’oubli a été réparé avec la découverte d’un nouveau motif de plainte. StreamCast prétend que Niklas Zennstrom et Janus Friis avaient signé un contrat offrant à StreamCast une option préférentielle d’achat si les deux compères choisissaient un jour de vendre la technologie FastTrack. StreamCast justifie la clause par sa participation active à l’élaboration du protocole. Modeste, l’éditeur demande seulement 4 milliards de dollars de dédommagement.

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